Le moral des patrons de PME-ETI en France se tasse légèrement

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PARIS (Reuters) - La confiance des dirigeants de PME et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI) françaises se maintient à des niveaux historiquement élevés malgré un léger repli ce mois-ci, les perspectives d'investissement et d'emploi restant bien orientées, selon l'observatoire OpinionWay-Banque Palatine à paraître jeudi dans Challenges.

Une écrasante majorité (86%) de patrons de PME et ETI se déclarent confiants pour les perspectives d'activité à six mois de leur propre entreprise, même si cette proportion recule de quatre points par rapport au record de 90% atteint en mars.

Malgré cette correction, le niveau de confiance reste très élevé : il dépasse 85% depuis près d'un an et dépasse de quatre points sa marque d'avril 2017.

Ils sont également 86% (-1 point sur un mois) à se déclarer optimistes pour l'économie française, alors que seuls 45% d'entre eux partageaient cet avis il y a un an, avant le rebond qui a accompagné les élections présidentielle et législative de 2017.

Concernant les perspectives de l'économie mondiale, le niveau de confiance est stable, cédant seulement un point à 81%.

En hausse d'un point à 126, l'indice qui synthétise les perspectives d'investissement affiche sa troisième meilleure performance depuis le lancement de cette enquête mensuelle en 2010, non loin de son record de 129 atteint en février.

Les intentions des entreprises en matière d'emploi restent également à un niveau historiquement élevé, les dirigeants de PME et ETI interrogés restant plus nombreux à envisager d'accroître leurs effectifs salariés dans les six mois à venir (25%) que ceux qui prévoient de les réduire (4%).

Constatant que les niveaux de confiance des dirigeants ont atteint leur vitesse de croisière, Pierre-Yves Dréan, directeur général de la Banque Palatine, note que "les entrepreneurs souhaitent encore accélérer" et que l'exécutif doit donc "passer rapidement à une deuxième phase de réformes".

"L'issue des mouvements sociaux actuels est donc peut être un signe important pour la suite du quinquennat", souligne-t-il.

Cette enquête a été effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 303 dirigeants dont les entreprises génèrent un chiffre d'affaires compris entre 15 et 500 millions d'euros, interrogés par téléphone entre le 23 mars et le 6 avril.

(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)