Les enquêteurs de l'OIAC ont prélevé des échantillons à Douma

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Les enqueteurs de l'oiac en route pour douma, en syrie, dit moscou[reuters.com]
(Crédits : Omar Sanadiki)

AMSTERDAM (Reuters) - Les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) ont pu se rendre samedi à Douma, en Syrie, et prélever des échantillons sur le site de l'attaque chimique présumée du 7 avril, a annoncé l'OIAC.

Dans un communiqué, l'organisme basé à La Haye indique que les échantillons vont être transportés aux Pays-Bas puis envoyés dans des laboratoires agréés afin d'y être analysés.

Les résultats de la visite de samedi vont parallèlement être évalués pour déterminer si une seconde visite est nécessaire.

L'OIAC a pour mission de déterminer si une attaque a eu lieu à Douma, comme l'ont dit les rebelles qui défendaient la ville, et, si tel est le cas, quels agents chimiques ont été utilisés.

L'organisme précise dans son communiqué qu'il rédigera à l'attention de ses Etats-membres un rapport s'appuyant sur le résultat de l'analyse des échantillons et d'autres informations dont elle dispose.

Les enquêteurs de l'OIAC ont été empêchés pendant plusieurs jours de se rendre à Douma, notamment à la suite de tirs qui ont visé une mission préparatoire de l'Onu mardi dernier. La ville est contrôlée par l'armée syrienne depuis que les derniers rebelles en ont été évacués le week-end dernier.

Ce retard a conduit les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, qui ont imputé l'attaque chimique présumée aux forces du président syrien Bachar al Assad et ont déjà mené des frappes militaires en représailles, à accuser Damas et son allié russe de tenter d'effacer les preuves de l'usage d'armes chimiques.

L'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait insisté vendredi, à l'occasion d'un entretien à Moscou avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, pour que la mission de l'OIAC puisse se dérouler sans délai supplémentaire et sans entrave.

Le ministère russe des Affaires étrangères avait annoncé de son côté samedi matin que les enquêteurs avaient quitté Damas pour se rendre à Douma.

(Toby Sterling, avec Maria Kiselyova à Moscou; Tangi Salaün pour le service français)