Le parquet de Paris renonce à faire appel dans l'affaire Tarnac

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(Crédits : Eric Gaillard)

PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a annoncé lundi qu'il ne ferait pas appel de la relaxe quasi générale de huit militants anticapitalistes du groupe dit de Tarnac.

Les deux principaux prévenus, Julien Coupat et son ancienne compagne Yildune Lévy, accusés d'avoir saboté la caténaire d'une ligne TGV en novembre 2008, ont été relaxés faute de preuves le 12 avril par le tribunal correctionnel de Paris. Ils avaient toujours nié être les auteurs de cette dégradation.

Ils ont également été relaxés de l'accusation d'association de malfaiteurs, de même que deux autres prévenus.

Trois autres prévenus ont également été relaxés des faits, mineurs, qui leur étaient reprochés.

Un seul des huit a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour recel de vol de cartes d'identité et tentative de falsification de documents.

En renonçant à faire appel, le parquet met ainsi un point final à près de dix ans de procédure marqués par les errements et les zones d'ombre d'une enquête, qui avait fait dans un premier temps de ces militants des terroristes en puissance avant de se dégonfler totalement au fil des ans.

Au point que la présidente du tribunal correctionnel de Paris Corinne Goetzmann a estimé dans les motivations de son jugement que le "groupe de Tarnac", du nom du village corrézien où les prévenus se retrouvaient, était une "fiction".

Le procureur n'avait au demeurant requis que des peines symboliques qui évitaient aux prévenus la case prison.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)