Syrie : L'UE, l'Onu réclament la paix à la réunion des donateurs

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(Crédits : Maxim Shemetov)

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne et les Nations unies ont profité mardi de la conférence internationale des donateurs pour la Syrie pour à nouveau appeler à des discussions de paix.

La conférence, qui se tient à Bruxelles, a avant tout pour but de lever plus de six milliards de dollars (près de cinq milliards d'euros). Elle est organisée par l'UE et l'Onu.

"Ce que nous constatons ces dernières semaines, ces derniers jours (...), c'est que les avancées militaires, les avancées territoriales et l'escalade militaire n'apportent pas de solution politique, n'apportent aucun changement", a déclaré l'émissaire spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d'une conférence de presse conjointe avec la Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.

Celle-ci a également évoqué la nécessité de "revenir au processus politique sous les auspices de l'Onu (...) pour lancer de véritables négociations politiques significatives qui sont clairement la seule voie possible pour le pays".

La guerre qui oppose Damas, la Russie et l'Iran d'un côté aux divers groupes rebelles qui veulent évincer le président syrien Bachar al Assad, à la Turquie et à l'Occident de l'autre, s'est intensifiée ces dernières semaines avec une offensive gouvernementale visant à renverser les derniers bastions de l'opposition.

Les donateurs se disent prêts à donner des fonds pour l'aide humanitaire en Syrie, ainsi que pour les Syriens réfugiés en Irak, en Jordanie, au Liban et en Turquie.

Mais les Etats-Unis et l'UE, les principaux donateurs, refusent d'investir les milliards de dollars qui seraient nécessaires pour reconstruire la Syrie tant qu'Assad ne permettra pas à l'opposition de partager le pouvoir.

"Nous n'avons absolument aucun intérêt à renoncer à l'un des leviers les plus importants que nous ayons en l'absence d'un signe, si minime soit-il, d'une amélioration du système politique de la Syrie afin de la rendre plus stable et plus sûre", a déclaré un fonctionnaire représentant l'administration américaine.

(Gabriela Baczynska et Robert-Jan Bartunek; Danielle Rouquié pour le service français)