Ford veut accélérer la réduction des coûts et l'amélioration des marges

reuters.com  |   |  386  mots
Ford veut accelerer la reduction des couts et l'amelioration des marges[reuters.com]
(Crédits : Jason Lee)

DETROIT (Reuters) - Ford Motor a annoncé mercredi un plan de réduction de ses coûts et d'amélioration de ses marges à un rythme plus rapide que précédemment annoncé et qui prévoit notamment d'interrompre la production de berlines de moins en moins en vogue en Amérique du Nord.

Le deuxième constructeur automobile américain a dit qu'il prévoyait désormais de réduire ses coûts de 25,5 milliards de dollars d'ici 2022 contre 14 milliards de dollars annoncé lors d'une présentation aux investisseurs à l'automne dernier.

Ford prévoit désormais de dégager une marge avant impôt de 8% à l'échelle mondiale et de 10% en Amérique du Nord dès 2020 et non plus 2022 comme annoncé précédemment.

Répondant au changement de la demande des consommateurs en faveur des SUVs, Ford a précisé qu'il allait réduire sa gamme de véhicules pour le marché nord-américain à deux modèles seulement : la Mustang qui a fêté ce mois-ci ses 50 années d'existence et un nouveau crossover compact baptisé Focus Active qui sera lancé en 2019.

Le constructeur a précisé qu'il "n'investirait pas dans de prochaines générations de berlines Ford traditionnelles pour l'Amérique du Nord", y compris la Ford Fusion et la Taurus.

Ford était sous pression des investisseurs pour améliorer sa gamme de modèles et ses marges bénéficiaires.

"Nous avons examiné l'intégralité des activités", a déclaré le directeur financier Bob Shanks à des journalistes après la publication des résultats trimestriels.

"Nous sommes déterminés à transformer notre activité", a-t-il ajouté.

Ford a fait état d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes, une hausse de 7% du chiffre d'affaires et un taux d'imposition en baisse compensant la progression des coûts liée en particulier à l'augmentation des prix des matières premières.

Le bénéfice net est ressorti à 1,74 milliard de dollars (1,43 milliard d'euros), soit 43 cents par action, contre 1,6 milliard de dollars (40 cents/action) un an plus tôt. Les analystes s'attendaient en moyenne à un bénéfice de 41 cents par action.

La marge bénéficiaire ajustée avant impôt s'inscrit toutefois en repli à 5,2% contre 6,4% pour la période correspondante un an auparavant.

(Nick Carey, Marc Joanny pour le service français)