Syrie : Dons en deçà des attentes de l'Onu à la réunion de Bruxelles

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Syrie: dons en deca des attentes de l'onu a la reunion de bruxelles[reuters.com]
(Crédits : Francois Walschaert)

BRUXELLES (Reuters) - La conférence internationale des donateurs a permis mercredi de recueillir 4,4 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros) pour aider cette année la Syrie et ses voisins, un total en deçà des attentes de l'Onu après que les Etats-Unis n'ont pas fait de promesse de don.

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne font partie des pays qui ont promis une nouvelle aide pour les réfugiés syriens lors de cette conférence, qui se tenait à Bruxelles et rassemblait 86 gouvernements, organisations humanitaires et institutions financières et régionales.

Des promesses de dons à hauteur de 3,4 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) ont aussi été recueillies pour la période 2019-2020, une grande partie ayant été offerte par les membres de l'Union européenne, a déclaré le commissaire européen pour l'aide humanitaire, Christos Stylianides.

L'aide humanitaire va être acheminée aussi au Liban, à la Jordanie et à l'Irak, qui ont accueilli près de six millions de réfugiés syriens.

Mais l'objectif des Nations unies, qui était de lever plus de six milliards de dollars (près de cinq milliards d'euros), soit au moins autant que pour l'année 2017, n'a pas été atteint après que les Etats-Unis n'ont pas fait de don.

Washington reconsidère sa politique vis-à-vis de la Syrie, notamment du point de vue de l'aide humanitaire. Le président Donald Trump a remis en cause l'intérêt d'une telle aide.

"Plusieurs donateurs importants n'étaient pas encore en mesure de confirmer leur financement pour 2018", a dit le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d'urgence de l'Onu.

"Cela inclut les Etats-Unis, qui ont fourni plus d'un milliard de dollars par an à la Syrie et à la région ces dernières années", a précisé Mark Lowcock.

De nouveaux dons pourraient être effectués, ont estimé les Nations unies. Cependant les Etats-Unis et l'UE, les principaux donateurs, refusent d'investir les milliards de dollars qui seraient nécessaires pour reconstruire la Syrie tant que le président syrien Bachar al Assad ne permettra pas à l'opposition de partager le pouvoir.

L'Union européenne et les Nations unies ont profité mardi de la conférence pour à nouveau appeler à des discussions de paix.

Aucun représentant du gouvernement syrien n'a pris part à la conférence. La Russie, alliée de Damas, était seulement représentée par son ambassadeur auprès de l'Union européenne.

(Gabriela Baczynska et Robin Emmott, Jean Terzian pour le service français)