Un plan pour rénover des centaines de milliers de logements

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Un plan pour renover des centaines de milliers de logements[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Nicolas Hulot et Jacques Mézard ont présenté jeudi leur plan de rénovation énergétique des bâtiments qui prévoit notamment une simplification des aides aux ménages et des efforts massifs pour la modernisation du parc immobilier de l'Etat.

Le gouvernement mobilisera au total 14 milliards d'euros sur cinq ans pour ce train de mesures réalisé sous l'égide des ministres de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, avec l'objectif de rénover 500.000 logements par an et, in fine, de réaliser de substantielles économies d'énergie.

A partir de 2019, une prime immédiate remplacera le crédit d'impôt transition énergétique (CITE), dont l'effet était différé d'une année fiscale à l'autre, peut-on lire dans le dossier de presse présentant le plan, qui reprend pour partie des annonces déjà faites par Nicolas Hulot.

"Par ailleurs, l'écoprêt à taux zéro, qui permet de payer le reste à charge, va être revu et mis en cohérence avec la prime : simplification des conditions et démarches d'octroi, montant forfaitaire par geste", lit-on également.

Le plan prévoit aussi de "mieux former les professionnels" et de "mieux contrôler les travaux" mais également de lancer un fonds de garantie de 57 millions d'euros sur trois ans, financé via EDF, permettant aux ménages modestes de contracter plus facilement des emprunts.

Près de cinq milliards d'euros seront destinés à améliorer les performances énergétiques des bâtiments publics - 1,8 milliard d'euros pour le parc de l'État et 3 milliards d'euros du Grand Plan d'investissement mis à la disposition des collectivités territoriales.

En cinq ans, trois milliards d'euros de prêts bonifiés doivent par ailleurs être accordés aux bailleurs sociaux.

Dans un communiqué, la Fédération française du bâtiment (FFB) a salué les annonces de jeudi ainsi que l'abence de toute mesure relevant de "l'écologie punitive", comme le bonus-malus pour les propriétaires auquel gouvernement a songé un temps.

"La FFB s'inquiète toutefois du projet d'alignement de l'éco-prêt à taux zéro sur le champ de la future prime venant en remplacement du CITE" en attendant des arbitrages sur l'enveloppe budgétaire allouée à cette prime.

Selon les chiffres du gouvernement, le secteur du bâtiment représente 45% de la consommation énergétique finale et 25% des émissions de gaz à effet de serre.

(Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)