La Grèce pourrait obtenir jusqu'à 15 milliards d'euros après août, dit Berlin

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Allemagne: la grece pourrait obtenir jusqu'a 15 milliards d'euros apres aout[reuters.com]
(Crédits : Ronen Zvulun)

BERLIN (Reuters) - La Grèce obtiendra probablement jusqu'à 15 milliards d'euros pour assurer une transition en douceur après l'arrivée à terme en août de son troisième plan de sauvetage, a déclaré mardi un haut responsable allemand.

L'Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, discutera jeudi d'un allègement de la dette grecque pour que la Grèce puisse revenir sur les marchés de capitaux, après huit années d'assistance douloureuse de la zone euro, et dégager une croissance sur la durée.

La zone euro envisage aussi de doter la Grèce de financements suffisants pour qu'elle ne soit pas obligée d'emprunter sur les marchés dans les 18 à 24 mois à venir.

La durée de cette assistance supplémentaire dépendra des futures mesures d'allègement de la dette, parmi lesquelles figurerait la substitution de crédits de la zone euro à ceux, plus onéreux, du Fonds monétaire international (FMI).

Les ressources destinées à la Grèce seraient puisées dans les fonds inemployés du troisième plan d'aide, a précisé le responsable allemand.

Il a ajouté que l'ensemble des formations politiques de la coalition gouvernementale allemande convenaient qu'une contribution de 1,6 milliard d'euros de la part du FMI n'était plus considérée comme obligatoire.

Les mesures additionnelles doivent être approuvées par la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du Parlement allemand, et on ne peut exclure un vote en séance plénière à ce sujet, a-t-il précisé.

En dehors de cela, la zone euro envisage de prolonger les échéances et délais de grâce de 15 ans sur les prêts accordés à la Grèce durant le deuxième programme de renflouement, et de ceux-là seulement. L'échéance moyenne de ces prêts est actuellement de 32,5 ans.

Cela impliquerait de rééchelonner quelque 130 milliards d'euros de dette, soit 40% du total du passif grec, et ce qui aurait également pour effet de lisser le service de la dette après 2030. Dans ces conditions, la Grèce pourrait plus facilement émettre de la dette à dix ans et plus dans les années à venir.

(Michael Nienaber, Véronique Tison et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)