Honduras, Salvador dénoncent la séparation des familles de migrants aux USA

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(Crédits : Henry Romero)

SAN SALVADOR (Reuters) - Le Honduras a demandé aux Etats-Unis de ne pas séparer les enfants de migrants de leurs familles à la frontière américano-mexicaine et le Salvador a souligné les risques que peut entraîner une telle mesure pour la santé physique et psychologique des enfants.

Dans un communiqué, le ministère salvadorien des Affaires étrangères estime que la politique de Donald Trump dans ce domaine viole les droits de l'homme.

"Ces mesures affectent principalement les enfants et les adolescents (...) et les exposent à des conditions extrêmement défavorables, avec certainement des conséquences pour leur santé physique et leur développement psychologique et social à long terme", ajoute le ministère.

Le gouvernement du Salvador souhaite que les parents puissent être informés par la voie consulaire de l'endroit où se trouvent leurs enfants.

Lundi, le président du Honduras, Juan Orlando Hernandez, à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, a également demandé que les Etats-Unis arrêtent de séparer les familles de migrants.

Il a appelé les élus du Congrès américain, représentants et sénateurs, à se saisir de ce dossier.

Les démocrates américains ont dénoncé les conditions de vie dans les centres de détention pour migrants.

L'administration Trump est la cible de vives critiques de la part d'associations de défense des droits, des démocrates et même de certains républicains pour avoir séparé près de 2.000 enfants de leurs parents à la frontière mexicaine, une stratégie visant à dissuader l'immigration illégale.

Le président Donald Trump a redit lundi que les Etats-Unis ne seraient pas un "camp de migrants" et il a de nouveau accusé les démocrates de ne pas accepter de négocier un texte de loi sur l'immigration.

(Nelson Renteria avec Gustavo Palencia à TEGUCIGALPA; Guy Kerivel pour le service français)