Telecom Italia prêt à discuter d'une alliance avec Open Fiber

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(Crédits : Stefano Rellandini)

MILAN (Reuters) - Telecom Italia (TIM) est disposé à discuter d'un regroupement de ses opérations de fibre jusqu'au domicile (FTTH) avec celles de son concurrent plus petit Open Fiber, a déclaré mercredi Amos Genish, l'administrateur délégué de l'opérateur télécoms.

"Nous voyons clairement les bénéfices économiques d'une telle combinaison mais pour les seuls efforts de fibre jusqu'au domicile", a-t-il dit lors d'un point de presse.

"Nous sommes plus qu'ouverts (...) à l'idée' de participer à une telle combinaison".

Open Fiber, qui est spécialisé dans les infrastructures de haut débit, a dit être "ouvert à une collaboration avec quiconque peut accroître la valeur de ses investissements dans la fibre optique."

Une source proche du dossier a indiqué que TIM avait évoqué le sujet avec les actionnaires d'Open Fiber, qui est contrôlé par la banque publique Cassa Depositi e Prestiti (CDP) et la compagnie nationale d'électricité Enel.

La prochaine étape sera fonction de la nouvelle direction de la CDP, après le remaniement attendu à la tête de l'établissement suite au changement de gouvernement.

"La balle est dans le camp d'Open Fiber", a ajouté la source, tout en précisant que TIM ne souhaitait pas de collaboration au-delà de la fibre jusqu'au domicile.

Lors de son point de presse, Genish, arrivé à la tête de TIM fin 2017, a ajouté que son plan industriel 2018-2020 présenté en mars avançait correctement et il s'est dit encouragé par les premiers retours reçu des agences de notation.

Il a dit penser que l'ex-monopole retrouverait une note en catégorie d'investissement l'an prochain, ce qui devrait lui permettre de reprendre le versement d'un dividende.

Le patron d'origine israélienne, proche de Vivendi, le premier actionnaire de TIM, a déploré que certains membres indépendants du conseil d'administration alimentent de "fausses spéculations" en coulisses en cherchant à nuire à sa gestion au jour le jour du groupe. Mais il a assuré que cela ne freinait en rien sa détermination à mettre en oeuvre le plan industriel.

Le fonds activiste Elliott a obtenu le mois dernier la nomination de 10 administrateurs indépendants chez TIM, soit les deux tiers des sièges au conseil d'administration qui était auparavant dominé par Vivendi.

(Agnieszka Flak, Véronique Tison pour le service français)