BRUXELLES (Reuters) - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker,a "applaudi" mercredi les efforts franco-allemands en faveur de la zone euro et de la relance européenne au lendemain de l'accord conclu entre Emmanuel Macron et Angela Merkel à Meseberg qui constitue à ses yeux "une base de travail".

"J'étais hier à Berlin avec le président français et la chancelière allemande", a-t-il dit lors d'une conférence de presse au côté du Premier ministre français Edouard Philippe à Bruxelles. "J'ai applaudi aux efforts franco-allemands de se mettre d'accord sur un certain nombre de sujets qui ont leur importance pour le devenir de l'Union européenne".

"J'étais enchanté de voir dans les propositions comme un reflet des idées que la Commission avait mises sur la table et voir la France et l'Allemagne nous rejoindre dans un même effort et dans un même élan", a-t-il ajouté.

"Nous avons maintenant une base de travail qui a son importance", a-t-il poursuivi. Sur la question des migrations, "nous aurons dimanche à Bruxelles une réunion informelle de travail à laquelle sont invités tous les Etats membres qui s'intéressent" à ce sujet.

La "déclaration de Meseberg" adoptée mardi par Paris et Berlin prévoit entre autres la mise en place d'un budget de la zone euro à partir de 2021 pour un montant qui reste encore à négocier, une réforme du mécanisme européen de stabilité (MES) ou encore le renforcement de l'agence Frontex en charge de la surveillance des frontières européennes.

Ces propositions franco-allemandes seront en partie présentées et discutées avec les autres Etats membres européens lors du Conseil européen des 28 et 29 juin à Bruxelles.

(Marine Pennetier à Paris, avec bureau de Bruxelles, édité par Yves Clarisse)