La réforme de l'hôpital repoussée à la rentrée

reuters.com  |   |  355  mots
La reforme de l'hopital repoussee a la rentree[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - La réforme de l'hôpital, qui devait être initialement dévoilée "d'ici l'été", sera présentée "au tout début du mois de septembre", annonce la ministre de la Santé Agnès Buzyn dans une interview à Libération publiée mercredi.

"Cela prend du temps, ce n'était pas une réforme qui avait été programmée", explique-t-elle. "Ce n'est pas une réforme de l'hôpital, il s'agit d'une réforme beaucoup plus large et plus complexe (...) qui vise le long terme, par une transformation en profondeur de notre système."

"Les groupes de travail commencent à nous rendre leurs rapports, nous avons élaboré un projet que nous allons maintenant discuter avec les différents acteurs du système", ajoute-t-elle. "Nous entrons dans la phase de concertation (...)pour arriver en septembre à la présentation d'un projet de grande ampleur à la hauteur des défis."

La réforme reposera sur les cinq leviers présentés en février dernier : la qualité et la pertinence des soins, les modes de financement et de régulation, le virage numérique, la formation et la qualité de vie au travail des professionnels de santé et enfin l'organisation territoriale des soins, poursuit la ministre.

Lors d'un déplacement au CHU de Rouen début avril, Emmanuel Macron avait promis des "décisions très importantes" "d'ici l'été afin d'améliorer la situation dans les hôpitaux où les mouvements de grève se sont multipliés depuis le début de l'année.

"Nous déciderons des investissements nécessaires mais cela impose aussi de se réorganiser", avait dit le chef de l'Etat. "Il y a des situations critiques auxquelles nous répondrons".

Quelques jours plus tard lors d'une interview à BFM TV, RMC et Mediapart, il avait assuré qu'il n'y aurait "pas d'économies sur l'hôpital dans ce quinquennat" et avait réaffirmé sa promesse de campagne de réduire la part de la tarification à l'activité (T2A) dont les dérives entraînent une inflation du nombre d'actes dans les établissements hospitaliers.

(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)