JPMorgan va transférer des employés de Londres avant le Brexit

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Jpmorgan va transferer des employes de londres avant le brexit[reuters.com]
(Crédits : Lucy Nicholson)

par Sinead Cruise

LONDRES (Reuters) - JPMorgan Chase a demandé à "plusieurs dizaines" d'employés de quitter la Grande-Bretagne pour l'Europe continentale d'ici le début de l'année prochaine dans le cadre d'une première vague de transfert de personnel liée au Brexit, montre un document interne envoyé jeudi et vu par Reuters.

Ce courriel, adressé aux 16.000 employés de la banque américaine en Grande-Bretagne, montre les défis en termes d'organisation et de stratégie auxquels sont confrontées les grande banques internationales, qui se préparent à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE), censée intervenir fin mars 2019.

La Première ministre britannique, Theresa May, présentera vendredi à ses ministres un nouveau projet sur les futures relations commerciales entre le Royaume-Uni et l'UE après le Brexit.

Signé par Daniel Pinto, patron de la banque d'investissement chez JPMorgan, et par Mary Erdoes, responsable de la gestion d'actifs et de fortune, ce courriel expose aussi les projets de la banque américaine pour renforcer sa présence dans plusieurs villes européennes, dont Paris, Madrid et Milan.

Jusqu'à présent, elle était surtout supposée renforcer ses équipes à Francfort, Luxembourg et Dublin, où elle possède déjà des licences bancaires.

Un porte-parole de JPMorgan a confirmé l'authenticité du document, également adressé aux employés en Europe continentale, au Moyen-Orient et en Afrique, mais il s'est refusé à donner davantage de détails.

Les "quelques dizaines" d'employés qui ont accepté de quitter la Grande-Bretagne avant le Brexit travaillent principalement dans les relations avec la clientèle et la gestion des risques, à la fois dans les divisions banque d'investissement et gestion d'actifs.

La note indique également que JPMorgan prévoit d'ajouter "quelques centaines de postes" à ses effectifs basés dans l'UE d'ici fin mars 2019 et qu'elle a déjà commencé à recruter. Elle précise toutefois que le nombre de ses employés dans l'UE est "entièrement subordonné à la confirmation de l'accord de transition" conclu entre Londres et l'UE.

"Tout comme nous travaillons à minimiser les perturbations pour nos clients, nous cherchons à faire de même pour nos salariés", est-il écrit dans ce document.

(Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)