La volatilité affectera la gestion d'actifs en 2018 selon Allianz

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La volatilite affectera la gestion d'actifs en 2018 selon allianz[reuters.com]
(Crédits : Gonzalo Fuentes)

FRANCFORT (Reuters) - La récente volatilité sur les marchés financiers va réduire cette année les entrées de capitaux dans les activités de gestion d'actifs d'Allianz, a déclaré jeudi à Reuters une membre du directoire du groupe allemand.

Allianz gère deux des plus grands organismes de gestion d'actifs au monde, l'américain Pimco et Allianz Global Investors.

En 2017, le premier groupe européen d'assurance a enregistré une collecte nette de 150 milliards d'euros, un record sur une seule année, portant le montant de ses actifs sous gestion à 1.450 milliards d'euros.

Le bénéfice plus élevé qui en est ressorti a contribué à compenser les coûts des catastrophes naturelles en Amérique du Nord cette même année.

Mais Jacqueline Hunt, chargée au sein du directoire d'Allianz de la gestion d'actifs et des activités d'assurance vie aux Etats-Unis, a déclaré dans une interview que la volatilité aurait des répercussions en 2018.

"La collecte sera beaucoup plus réduite cette année", a-t-elle dit. "L'année dernière, nous avons attiré environ 150 milliards d'euros. Ce ne sera pas le cas cette année."

"Qu'il s'agisse d'incertitude politique, de la fin du programme de rachats d'actifs (de la BCE), des débats commerciaux qui se multiplient, tout cela rend les marchés plus volatils cette année", a-t-elle déclaré lors d'un entretien dans les locaux d'Allianz à Francfort.

"Nous nous attendons à ce qu'en termes de flux, l'année soit inévitablement plus difficile", a-t-elle indiqué.

Jacqueline Hunt a ajouté que les fusions et acquisitions n'étaient pas une priorité stratégique pour cette activité de gestion d'actifs. "Si une bonne affaire se présentait, bien sûr, nous l'étudierions (...) Mais elle devrait répondre à nos critères, à savoir la stratégie, la disponibilité et de bonnes conditions."

En mai, le président du directoire d'Allianz, Oliver Bäte, a dit être ouvert à une fusion entre égaux, alimentant les spéculations sur un éventuel rachat de son concurrent Zurich Insurance. Le patron du groupe suisse, Mario Greco, a de son côté estimé que le secteur européen de l'assurance n'avait pas besoin d'une consolidation.

(Alexandre Hübner et Tom Sims; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)