Visite surprise du secrétaire d'Etat Mike Pompeo en Afghanistan

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Visite surprise du secretaire d'etat mike pompeo en afghanistan[reuters.com]
(Crédits : Nguyen Huy Kham)

KABOUL (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, est arrivé lundi en Afghanistan pour une visite inopinée, et il a assuré le président Ashraf Ghani de son soutien dans ses efforts pour lancer des pourparlers de paix avec les taliban.

Il a réaffirmé en outre que les Etats-Unis étaient disposés à être associés à ces pourparlers.

Cette visite, à l'issue d'une tournée asiatique qui a conduit Mike Pompeo dans différents pays comme la Corée du Nord, le Japon et le Vietnam, est sa première en Afghanistan depuis qu'il a été nommé à la tête du département d'Etat en avril.

La venue de Mike Pompeo à Kaboul fait suite à la visite qu'y a effectuée ce mois-ci Alice Wells, chef du bureau Asie du Sud et Asie centrale au département d'Etat, qui a estimé que des pressions grandissantes s'exerçaient sur les taliban pour qu'ils répondent favorablement à l'offre de négociations de paix d'Ashraf Ghani.

Celui-ci, qui se tenait aux côtés de Mike Pompeo lors d'une conférence de presse au palais présidentiel à Kaboul, a estimé qu'il était nécessaire d'avancer avec prudence.

"Il serait irréaliste de penser que nous puissions résoudre en un jour une crise ouverte voici 40 ans", a dit le président afghan, qui a proposé aux taliban, cette année, d'engager sans condition préalable des négociations de paix.

A l'issue de trois jours de trêve à l'occasion de la fête de l'Aïd, en juin, les taliban ont continué de rejeter l'offre de discussions de Ghani, exigeant au lieu de cela le retrait des troupes étrangères présentes sur le sol afghan.

Pour Mike Pompeo, le processus de paix doit être conduit par les Afghans eux-mêmes, mais il a ajouté que les Etats-Unis se tenaient prêts à y participer pour aplanir les divergences. Le soutien des pays voisins sera également nécessaire, a-t-il dit.

"Nous recevons de bons signes de beaucoup de partenaires régionaux", a-t-il expliqué.

(David Brunnstrom; Eric Faye pour le service français)