Une nouvelle négociation de l'Unedic à la rentrée, selon un député

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(Crédits : Gonzalo Fuentes)

PARIS (Reuters) - La négociation d'une nouvelle convention d'assurance chômage, évoquée lundi par le président Emmanuel Macron devant le Parlement réuni en congrès, devrait débuter dès la rentrée de septembre, a-t-on appris lundi de source parlementaire.

La négociation sera mise en place par un amendement dans le projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" qui réforme l'assurance chômage, la formation professionnelle et l'apprentissage, a déclaré le député LaRem Aurélien Taché, un des rapporteurs du texte à l'Assemblée nationale.

Cette "nouvelle négociation (...) porte particulièrement sur les sujets liés à la lutte contre la précarité dans l'emploi, donc cumul allocations chômage-salaire, contrats courts", a-t-il dit à Reuters.

Ces sujets "font qu'aujourd'hui, alors qu'on est dans un contexte de reprise de l'activité, on a des entreprises qui peinent à trouver des compétences ou des entreprises qui font des propositions mais qui ne sont qu'en CDD", a-t-il expliqué.

"Il faut qu'on mette tout ça sur la table avec les partenaires sociaux pour co-construire des nouvelles règles en la matière qui permettront d'accompagner le plein emploi de qualité".

Emmanuel Macron a annoncé lundi lors de son discours devant le Congrès qu'il souhaitait que les partenaires sociaux révisent les règles de l'assurance chômage "afin que (...) nous puissions non seulement nous assurer qu'elles récompensent bien davantage la reprise d'activité mais aussi qu'elles incitent à la création d'emploi de qualité".

"Le projet de loi 'Avenir professionnel' sera modifié en ce sens dans les prochains jours. (...) Ces règles seront négociées dans les prochains mois par les partenaires sociaux afin qu'une telle réforme puisse entrer en vigueur au printemps 2019", a-t-il ajouté.

Le projet de loi, qui a été voté par l'Assemblée nationale en première lecture, doit être examiné à partir de mardi par le Sénat. Le député n'a pas précisé si cet amendement serait présenté cette semaine ou plus tard.

On ignore de même si ces nouvelles discussions prendront le pas sur les négociations de branches qui devaient se tenir jusqu'au 31 décembre pour proposer des solutions au recours abusif des contrats courts.

Le gouvernement fait planer dans sa réforme la menace d'une modulation des cotisations patronales d'assurance chômage si les branches ne proposent pas de dispositif suffisamment efficace.

La création éventuelle d'un bonus-malus est toujours d'actualité, selon Aurélien Taché.

(Caroline Pailliez, édité par Yann Le Guernigou)