L’OM récupère l’exploitation commerciale du Stade Vélodrome

reuters.com  |   |  366  mots
L’om recupere l’exploitation commerciale du stade velodrome[reuters.com]
(Crédits : Jean-Paul Pelissier)

MARSEILLE (Reuters) - L'Olympique de Marseille et Arema, la société gestionnaire du Stade Vélodrome, ont signé jeudi à Marseille un accord qui délègue l'exploitation commerciale de l'enceinte sportive à une filiale du club de football après des mois de négociations et de polémiques entre les deux structures.

Jacques-Henri Eyraud, le président de l'OM, et Bruno Botella, président d'Arema, une filiale de Bouygues, de la Caisse des Dépôts et de la Caisse d'Epargne, ont paraphé ce protocole d'accord qui prévoit qu'Arema sous-délègue l'exploitation commerciale du stade à l'OM tout en conservant son contrat avec la ville.

Arema ne sera plus chargé que de l'aspect technique de la gestion du stade marseillais et la majorité de son personnel sera repris par la filiale que va créer l'OM.

"C'est un protocole d'accord absolument décisif. Le stade est l'outil de production d'un club de football. Aucun club du Top 15 européen n'est pas propriétaire de son stade ou son gestionnaire exclusif", a déclaré à la presse Jacques-Henri Eyraud, qui prévoit que cet accord sera effectif début 2019.

Arema est gestionnaire du Stade Vélodrome dans le cadre d'un Partenariat Public Privé (PPP) lancé par la mairie de Marseille pour rénover l'enceinte sportive et assurer la couverture des tribunes en vue des matchs de l'Euro 2016.

La ville devrait recouvrer la gestion directe du stade à l'issue du PPP en 2045.

L'OM verse plus de six millions d'euros par an pour jouer ses matchs dans un stade qui accueille également des matchs de rugby du Top 14 ou du tournoi des Six Nations, mais aussi des concerts.

"Nous allons créer une société détenue en totalité par l'OM dont l'objet sera de proposer une programmation", a poursuivi Jacques-Henri Eyraud.

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin a salué un accord dans "le strict respect du contrat qui nous unit" après des mois de négociations tendues.

Jacques-Henri Eyraud avait même menacé dans la presse de construire son propre stade si l'accord négocié depuis le mois d'octobre dernier n'aboutissait pas et Arema avait suspendu les négociations en juin dernier.

(Marc Leras, édité par Yves Clarisse)