L’aéroport de Nice installe la reconnaissance faciale

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L’aeroport de nice installe la reconnaissance faciale[reuters.com]
(Crédits : Eric Gaillard)

NICE (Reuters) - Les passagers européens majeurs munis d'un passeport biométrique pourront, à partir du 6 août, utiliser des sas de reconnaissance faciale pour les contrôles à la frontière à l'arrivée et au départ non-Schengen de l'aéroport Nice Côte-d'Azur.

"Le test a commencé le 6 juillet. Début août, le dispositif sera généralisé à 16 passages au total (NDLR : soit 4 sas comportant chacun 4 accès) sur les deux terminaux", a expliqué lundi Dominique Thillaud, président du directoire d'Aéroports de la Côte d'Azur lors d'une conférence de presse.

La deuxième plateforme aéroportuaire française derrière Paris, avec 13,3 millions de passagers en 2017, est la première en province, à s'équiper de sas PARAFE -Passage rapide automatisé aux frontières extérieures- à reconnaissance faciale.

Depuis le 22 juin, la reconnaissance faciale est déployée sur une partie des sas PARAFE dans les aeroports parisiens en vue de l'être progressivement sur l'ensemble du parc, a rappelé un porte-parole d'Aéroports de Paris.

Selon Jean-Philippe Nahon, directeur départemental de la police aux frontières des Alpes-Maritimes, le système "contribue à améliorer les contrôles tant dans la rapidité que dans la sécurité avec les dernières technologies dans un contexte de retour des contrôles à la frontière et de risque terroriste".

"Cela va permettre de redéployer des effectifs car un seul fonctionnaire est nécessaire pour un sas de quatre accès. La police reste présente pour intervenir en cas de difficulté comme la détection d'une fiche de recherche par exemple", ajoute-t-il.

Concrètement, le passager pose son passeport sur un lecteur numérique puis accède à un sas fermé dans lequel une caméra vérifie la concordance des traits de son visage avec le document. Le logiciel vérifie presque instantanément parmi une quinzaine de fichiers européens si la personne est recherchée tandis qu'un policier dans une cabine en retrait voit apparaître trois photos de l'utilisateur : l'une scannée depuis le passeport, une autre issue de la puce biométrique et une dernière prise sur place par les caméras.

L'opération prend au total une vingtaine de secondes.

La technologie a été développée par IN Groupe, spécialiste mondial de l'identité biométrique régalienne et partenaire de l'Etat français depuis 500 ans, et Gunnebo, l'un des leaders mondiaux dans la fourniture d'équipements et de systèmes de sécurité.

Le montant de l'investissement n'a pas été communiqué mais il est "très significatif" indique le directeur de l'aéroport.

(Matthias Galante, édité par Yves Clarisse)