Le MoDem refuse de renoncer à une "banque de la démocratie"

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Le modem refuse de renoncer a une banque de la democratie[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - La Mouvement démocrate (MoDem) a refusé mardi de faire une croix sur la création d'une "banque de la démocratie" après l'abandon par le gouvernement de cette promesse de campagne d'Emmanuel Macron inspirée par le dirigeant centriste François Bayrou.

La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé lundi l'abandon de l'idée d'une structure bancaire évitant aux candidats et aux partis politiques d'avoir recours au privé.

"On est déterminés à revenir sur le sujet", a déclaré devant la presse le président du groupe MoDem à l'Assemblée, Marc Fesneau, évoquant l'hypothèse d'une future proposition de loi.

"Nous allons regarder les voies et moyens de réexplorer ce qui nous paraît être un besoin", a ajouté le député, dont la famille politique constitue le principal allié de La République en marche à l'Assemblée nationale.

Nicole Belloubet a expliqué lundi à l'Assemblée nationale, lors du débat sur la révision de la Constitution, que le délai d'habilitation pour légiférer par ordonnance sur ce sujet, tel que prévu lors de l'examen de la loi de moralisation de la vie publique à l'été 2017, était "tombé".

"La question de l'accès au crédit relève moins d'une absence d'offre bancaire que de questions d'information et de délais qui peuvent être réglées par le médiateur du crédit qui a été créé par la loi confiance de 2017. La création de la banque ne faisait pas consensus et l'immixtion de l'Etat posait des problèmes de neutralité", a-t-elle expliqué.

Pour le député LR Daniel Fasquelle, trésorier du parti Les Républicains (LR), une telle banque est inutile.

"La solution viendra du sérieux que les partis politiques seront capables de mettre dans leurs relations avec les banques, il n'y a aucune raison de créer une banque de la démocratie pour aller aider des partis", a-t-il dit à la presse à l'Assemblée.

"Les partis politiques doivent être traités comme les entreprises et comme les particuliers : ni mieux, ni moins bien", a-t-il considéré.

(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)