PARIS (Reuters) - L'agence sanitaire française (Anses) a révélé jeudi avoir identifié des substances toxiques dans les produits hygiéniques (tampons et serviettes hygiéniques) mais à de faibles concentrations et sans dépassement des seuils sanitaires.

L'Anses dit avoir trouvé dans les tampons, serviettes hygiéniques ou protège-slips commercialisés en France des produits chimiques tels que le lindane et le quintozène, deux pesticides interdits dans l'Union européenne depuis 2000.

La majorité de ces substances proviendraient de la contamination des matières premières ou des procédés de fabrication, ajoute l'agence.

Mais elles sont "en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires", dit l'Anses, qui ne "met pas en évidence de risque lié à la présence de ces substances".

L'agence recommande néanmoins aux fabricants d'améliorer la qualité de ces produits afin d'éliminer ou de réduire au maximum la présence de ces produits.

Les travaux ont également montré que le risque de développer un syndrome de choc toxique (SCT) menstruel, une maladie infectieuse rare, est lié aux conditions d'utilisation de ces produits.

Ce risque augmente notamment avec une utilisation prolongée d'une protection interne ou l'utilisation d'une protection d'une capacité d'absorption plus forte que nécessaire, explique l'Anses.

Pour le limiter, l'agence rappelle l'importance du respect des règles d'hygiène de base concernant l'utilisation de protections intimes, et notamment l'importance de se laver les mains avant et après le changement de ces protections.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)