Violences à la frontière Israël-Gaza, cinq morts

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Violences a la frontiere israel-gaza[reuters.com]
(Crédits : Ibraheem Abu Mustafa)

GAZA (Reuters) - Les violences à la frontière entre Israël et la bande de Gaza ont fait cinq morts vendredi, dont quatre Palestiniens et un soldat israélien, rapportent les autorités.

Le soldat israélien, touché par balle par des tirs palestiniens, a succombé à ses blessures en marge de manifestations dans le sud de la bande de Gaza, dit l'armée israélienne dans un communiqué.

Auparavant, des coups de feu avaient été tirés de la bande de Gaza sur des soldats israéliens. "En réponse, des avions et des chars de Tsahal ont visé des positions militaires dans la bande de Gaza", écrit Tsahal sur Twitter.

Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis onze ans, a revendiqué quant à lui trois morts dans ses rangs.

La cinquième personne tuée était un civil, ont rapporté les autorités médicales et des habitants. Au moins 120 personnes ont été blessées.

Des militants du Hamas ont par ailleurs continué à lâcher des ballons incendiaires en direction du territoire israélien, malgré les mises en garde de l'armée israélienne.

Depuis le début de la "Grande Marche du retour", entamée le 30 mars, plus de 140 Palestiniens ont été tués le long de cette frontière.

Les manifestants réclament le droit au retour en Israël des réfugiés palestiniens de 1948 et de leurs descendants, qui constituent la majorité des deux millions d'habitants de la bande de Gaza. Israël exclut tout droit au retour, qui signifierait la perte pour l'Etat hébreu de sa majorité juive.

Khalil al Hayya, numéro deux du Hamas à Gaza, a affirmé que son mouvement retenait prisonnier deux soldats israéliens déclarés morts au combat pendant la guerre de 2014.

"Vos soldats sont toujours entre nos mains", a-t-il dit. "Si les occupants (les Israéliens) veulent les revoir, ils devront en payer le prix, comme pour Shalit."

En octobre 2011, un soldat israélien, Gilad Shalit, avait été relâché par le Hamas après plus de cinq ans de détention en échange de la libération d'un millier de prisonniers palestiniens en Israël.

(Nidal al-Mughrabi et Ori Lewis; Guy Kerivel et Arthur Connan pour le service français)