Les obsèques de George W.H. Bush sous le signe de la courtoisie

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Les obseques de george w.h. bush sous le signe de la courtoisie[reuters.com]
(Crédits : Kevin Lamarque)

par Steve Holland

WASHINGTON (Reuters) - Les funérailles de George Herbert Walker Bush ont débuté mercredi à la cathédrale de Washington en présence de nombreux dignitaires américains et étrangers venus rendre hommage au 41e président des Etats-Unis, décédé vendredi à l'âge de 94 ans.

Ron Kaufman, directeur politique de la Maison blanche lors de la campagne infructueuse pour sa réélection en 1992, a promis une cérémonie "pleine de joie".

Des centaines de personnes se sont rassemblées sur Pennsylvania Avenue pour voir passer le corbillard parti du Capitole, où le cercueil était exposé depuis lundi soir.

Sur la scène politique, républicains et démocrates ont mis leurs divisions de côté pour honorer la mémoire du héros de la Seconde Guerre mondiale dont la présidence a été marquée par la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'Union soviétique et l'invasion du Koweït par les troupes de Saddam Hussein en août 1990, à laquelle il a répliqué en lançant l'opération "Tempête du désert" début 1991.

A son arrivée dans la cathédrale, Donald Trump a serré la main de son prédécesseur Barack Obama, qu'il n'a jamais ménagé, avant de prendre place aux côtés d'Hillary Clinton, sa rivale démocrate de 2016, et de tous les anciens présidents encore en vie.

L'actuel locataire de la Maison blanche s'est attiré les foudres de George W.H. Bush en s'en prenant à ses fils George W. et Jeb, ancien gouverneur de Floride et prétendant comme lui à l'investiture républicaine, pendant de la campagne de 2016.

Bush père était considéré comme l'un des derniers représentants d'une ère politique faite de courtoisie aristocratique. Sa défaite de 1992 a été mise sur le compte de sa distance à l'égard des Américains ordinaires en période de récession économique, mais la modération et la politesse dont il savait faire preuve ont retrouvé grâce aux yeux de certains de ces concitoyens avec l'émergence d'un Donald Trump aux antipodes.

UN JOUR DE FÊTE

"Impatient d'être avec la famille Bush. Ce ne sont pas des obsèques, mais un jour de fête en l'honneur d'un grand homme qui a mené une vie longue et mémorable. Il nous manquera !", écrit ce dernier sur Twitter. Le président et son épouse Melania ont passé mardi une vingtaine de minutes avec la famille Bush.

"Le président et la première dame ont été vraiment bienveillants", a confié Jeb Bush, lors du Conseil des directeurs généraux du Wall Street Journal.

L'oraison funèbre devait être prononcée par George W. Bush, auquel devait succéder l'ancien Premier ministre canadien Brian Mulroney et l'ancien sénateur républicain du Wyoming Alan Simpson.

Parmi les invités figurent le prince Charles, héritier de la couronne britannique, les chefs d'Etat ou de gouvernement allemand, jordanien, australien et polonais, ainsi que de nombreux anciens dirigeants, comme l'ex-Premier ministre britannique John Major, qui était aux affaires sous le mandat de Bush.

Donald Trump a accordé un jour de congé aux membres de la fonction publique pour l'occasion et les principales places financières américaines étaient fermées.

(Avec Richard Cowan, Susan Heavey et Jeff Mason, Jean-Philippe Lefief pour le service français)