PARIS (Reuters) - Les marchés boursiers européens creusent leurs pertes jeudi matin et reviennent à leur plus bas niveau depuis deux ans, l'annonce de l'arrestation au Canada d'une dirigeante du groupe chinois Huawei ayant ravivé les craintes liées aux tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.
Vers 11h30, l'indice paneuropéen Stoxx 600 cède 2,44%, au plus bas depuis le 7 décembre 2016.
A Paris, le CAC 40 perd 2,53% et se dirige vers sa plus forte baisse en pourcentage sur une séance depuis juin 2016; à Francfort, le Dax abandonne 2,51% et à Londres, le FTSE 100 recule de 2,57%.
L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 500, baromètre de la nervosité des investisseurs, bondit de plus de trois points.
Au même moment, les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent une ouverture en baisse de plus de 1,8% à 2,3%.
Meng Wanzhou, directrice financière du géant des équipements de réseaux de télécommunications Huawei, a été arrêtée le 1er décembre à Vancouver, au Canada, et risque une extradition vers les Etats-Unis, a annoncé mercredi le ministère canadien de la Justice, sans préciser les motifs de cette décision.
La nouvelle a fait perdre plus de 1,9% à la Bourse de Tokyo, 1,55% à celle de Séoul et 1,68% à celle de Shanghai.
"Les investisseurs ont pris en compte d'emblée une détérioration des relations commerciales sino-américaines", explique Paul Flood, gérant de portefeuille multi-actifs chez Newton Investment Management (BNY Mellon IM).
(Marc Angrand, édité par Patrick Vignal)