Gilets jaunes : Des mesures supplémentaires réclamées pour les PME

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Gilets jaunes: des mesures supplementaires reclamees pour les pme[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - Les organisations patronales ont demandé lundi à ce que les petites entreprises les plus pénalisées par les répercussions du mouvement des "Gilets jaunes" bénéficient d'une exonération totale de charges sociales plutôt que d'un simple report.

Dans un communiqué commun diffusé en fin de journée, la CPME (Confédération des petits et moyennes entreprises), le Medef et l'U2P (Union des entreprises de proximité, qui fédère principalement des artisans, des commerçants et des professionnels libéraux), réclament un abandon de créances pour les entreprises de moins de 50 salariés ayant enregistré une perte de chiffre d'affaires d'au moins 30% du fait de la crise des "Gilets jaunes".

La réactivation de la cellule de continuité économique de Bercy fin novembre s'est déjà concrétisée par différentes mesures d'aide aux entreprises, qui peuvent désormais par exemple, si elles le souhaitent, avoir recours au chômage partiel, demander des ouvertures dérogatoires le dimanche ou encore négocier avec l'administration un étalement des échéances sociales et fiscales au cas par cas.

Mais pour les trois organisations, "dans une période normalement très intense en préparation des fêtes de Noël, les mesures annoncées de report de charges sociales ne suffiront pas dans certains cas de fortes baisses d'activité qui ne pourront pas se rattraper dans les mois suivants."

Les actions de blocage entreprises depuis le début du mouvement des "Gilets jaunes" mi-novembre, ainsi que les dégâts survenus en marge des manifestations ont déjà exercé "un impact majeur sur l'économie et sur les entreprises", soulignent la CPME, le Medef et l'U2P.

Elles ont eu pour conséquence des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement (transport, logistique et industrie) mais le commerce, l'hôtellerie et la restauration figurent également au rang des secteurs touchés.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a annoncé que l'impact de ces troubles pourrait amputer la croissance de 0,1 point de produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre.

(Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)