L'UE prête à aider May, mais comment ? demande Tusk

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(Crédits : Francois Walschaerts)

BRUXELLES (Reuters) - Le président du Conseil européen Donald Tusk a déclaré mardi après une entrevue avec Theresa May que les Européens étaient prêts à soutenir la Première ministre britannique sur la question du Brexit mais que pour l'instant ils ne voyaient pas comment ils pouvaient l'aider.

"Longue et franche discussion avec la Première ministre Theresa May avant le sommet sur le Brexit. Clair que les 27 de l'UE veulent aider. La question est de savoir comment ?" écrit Donald Tusk dans un message sur Twitter.

Les dirigeants des Etats membres de l'UE doivent se retrouver en sommet jeudi et vendredi à Bruxelles pour discuter du divorce avec le Royaume-Uni.

Ne disposant pas d'une majorité à la Chambre des communes sur le projet d'accord entériné fin novembre avec les Européens, Theresa May a été contrainte de reporter sine die le vote sur l'approbation de ce texte par les députés.

Aucune date n'a été fournie mais la chef du gouvernement britannique a entamé des consultations avec ses partenaires européens pour tenter d'obtenir des ajustements qui rendraient le projet acceptable par les élus.

Pour l'instant, les Européens continuent de faire bloc et ont exclu, comme l'a confirmé la chancelière allemande Angela Merkel, toute renégociation du compromis qui a été obtenu après un an et demi de négociations laborieuses.

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, s'est entretenu au téléphone avec Theresa May et lui a confirmé que l'accord ne pouvait pas être renégocié, ont indiqué les services de la chancellerie autrichienne.

Kurz a toutefois dit qu'il allait examiner les moyens d'apporter de nouvelles assurances au Royaume-Uni sur la question de la clause de sauvegarde (backstop) sur laquelle se cristallise le blocage.

Affichant un optimisme de façade, Theresa May a déclaré mardi soir qu'elle n'en était "qu'au début des négociations et au début des discussions" avec ses partenaires communautaires.

La Première ministre britannique tente d'obtenir des assurances de la part des Vingt-Sept sur la question de la clause de sauvegarde qui doit empêcher le rétablissement d'une frontière physique entre la République d'Irlande et l'Irlande du Nord.

Les partisans d'un Brexit dur souhaitent que cette clause soit purement et simplement supprimée tandis que d'autres exigent des garanties sur son caractère limité dans le temps.

(Costas Pitas et Gabriela Baczynska; Pierre Sérisier pour le service français)