BRUXELLES (Reuters) - Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, s'est employé vendredi à convaincre ses partenaires européens d'accepter sa nouvelle proposition budgétaire, qui, à ses yeux, rend inutile désormais toute procédure disciplinaire à l'encontre de Rome.

Le chef du gouvernement italien s'est déclaré prêt à réduire à 2,04%, contre 2,40% précédemment, l'objectif de déficit budgétaire de la Péninsule pour 2019, et espère conclure un accord avec la Commission européenne lundi.

Giuseppe Conte a rencontré vendredi la chancelière Angela Merkel en marge du sommet européen de Bruxelles et cherchait à avoir un entretien avec le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, l'un des plus virulents adversaires du projet de budget italien initial.

La Commission européenne insiste pour que l'Italie réduise son déficit structurel, afin d'alléger le fardeau de sa dette publique, qui dépasse les 130% de son PIB. Ce qui aurait pour effet de limiter le déficit budgétaire à 1,9% du PIB, de l'avis de responsables européens.

Jeudi, Giuseppe Conte s'est entretenu avec son homologue portugais, Antonio Costa, dont le ministre des Finances, Mario Centeno, préside l'Eurogroupe.

Jeudi toujours, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, estimait que la nouvelle proposition italienne de déficit budgétaire traduisait un "effort notable". Rome et Bruxelles, ajoutait-il, s'emploient à trouver rapidement un compromis sur les questions "techniques" en suspens.

(Francesco Guarascio et Andreas Rinke; Eric Faye pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)