Macron motive les troupes de LaRem pour une rentrée périlleuse

Retraites, municipales, immigration... Emmanuel Macron a placé lundi soir la rentrée de la majorité sous le signe de la méthode et de l'unité, mettant en garde contre l'"arrogance" et les "divisions" dans un pays tenté par l'extrême droite.
(Crédits : POOL New)

Comme pressenti depuis la veille, le chef de l'Etat s'est invité à une réunion mêlant membres du gouvernement, députés et sénateurs La République en marche (LaRem) et Mouvement démocrate (MoDem) autour du Premier ministre, Edouard Philippe.

"Ne manquons pas de bienveillance et n'oublions pas d'où nous venons", a dit le président, selon des participants, invitant les élus à se concentrer sur les sujets comme le travail, l'écologie et les retraites.

Dossier majeur des mois à venir, la réforme des retraites a fait l'objet d'une grève très suivie vendredi dans les transports parisiens et d'une mobilisation des professions libérales ce lundi.

Cette refonte du système, qui prévoit notamment la disparition des régimes spéciaux, doit aboutir à l'été 2020, selon le calendrier dévoilé par Edouard Philippe.

Sur ce sujet, "nous devons avoir beaucoup de méthode et ne pas avoir peur. Ce qui ronge notre pays, c'est la défiance", a dit Emmanuel Macron.

A six mois des élections municipales, le président a lancé un message d'unité à son parti né il y a trois ans, qui compte sur ce scrutin pour approfondir un ancrage territorial qui lui fait défaut, à l'heure des colères exprimées à travers les "Gilets jaunes".

"Les divisions sont mortelles, il faut souquer ensemble", a-t-il à l'adresse du député Cédric Villani, qui a lancé une candidature dissidente à Paris face au prétendant désigné par le parti, Benjamin Griveaux.

Ce à quoi l'entourage du député mathématicien, qui présentera son programme jeudi, a répondu que "ce sont les Parisiens qui trancheront les 15 et 22 mars".

La bioéthique, "loi de tous les dangers"

"Vous n'avez qu'un opposant : le Front national. Il faut confirmer cette opposition car les Français l'ont choisie", a poursuivi Emmanuel Macron en référence aux bons scores réalisés par le camp de Marine Le Pen, présent au second tour de la présidentielle et arrivé en tête aux européennes de mai dernier.

Aux yeux du président, le choix se résume entre "le repli, faire peur" ou "bâtir une solution ouverte mais pas naïve."

Dans ce duel, le président a invité à regarder "en face" la question du communautarisme.

"Il y a une montée de la sécession à l'égard de la République dans certains quartiers. Il faut le regarder en face", a-t-il dit. "Devons-nous être le parti bourgeois ou pas ? Les bourgeois ne croisent pas l'immigration. Ce sont les territoires les plus pauvres qui sont le réceptacle."

Un message qui prend du relief à l'approche du débat sur l'immigration prévu le 30 septembre à l'Assemblée nationale, qui inquiète déjà les députés de l'aile "sociale" de la majorité.

Selon des sources parlementaires, des élus LaRem préparent une tribune à ce sujet, sur fond de rapports commandés par l'exécutif demandant une refonte de l'aide médicale de l'État (AME), dispositif permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d'un accès aux soins.

Pour l'heure, l'Assemblée examine en commission les textes relatifs à la révision des lois de bioéthique, qui prévoit l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes lesbiennes et célibataires. Une mesure que ses détracteurs, qui manifesteront le 6 octobre, considèrent comme un premier pas vers la reconnaissance en France de la gestation pour autrui (GPA), ce que conteste le gouvernement.

"C'est la loi de tous les dangers", a prévenu Emmanuel Macron à propos de ce texte qui sera examiné en séance à partir du 24 septembre.

Le chef de l'Etat s'est exprimé en présence du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, mis en examen la semaine dernière dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Un épisode qui ébranle la majorité, même si l'intéressé a écarté toute idée de démission.

Autant de thèmes au menu du séminaire de rentrée des parlementaires LaRem prévu jeudi à Saint-Denis, tandis que leurs homologues du MoDem se retrouveront le lendemain dans l'Essonne.

Commentaires 17
à écrit le 18/09/2019 à 15:12
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Il a perdu la bataille sur le terrain avec les GJs, Il est en train de perdre la bataille méta-politique en reconnaissant la véracité des thèses identitaires. Il est cuit : les oligarques vont le lâcher avant l'été 2020

à écrit le 17/09/2019 à 18:17
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Plus bourgeois que lui, tu meurs ! Bien sûr que c'est un parti de bourgeois. Son électorat est bourgeois, ses élus sont des bourgeois, ses ministres sont bourgeoitissimes ! Mais ce n'est pas une raison pour que les immigrés trinquent. Macron e...

à écrit le 17/09/2019 à 17:27
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c'est bien simple Macron ras le bol .LREM n'est qu'un aglomerat de tourne casaque carieriste .C'est à pleurer

à écrit le 17/09/2019 à 17:08
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"Les bourgeois ne croisent pas l'immigration". Ni le patronat d'ailleurs.

le 17/09/2019 à 17:30
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Ni même Macron et encore moins Mme. Mais il devra bien retomber sur terre, les élections seront déterminantes

à écrit le 17/09/2019 à 17:06
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"Devons-nous être le parti bourgeois ou pas ? C'est déjà le cas,il suffit de regarder la composition de leur électorat,une bourgeoisie de gauche et de droite réunie pour pas perdre leur privilège.Du côté de la famille Le Pen ,c'est pas non plus d...

à écrit le 17/09/2019 à 16:52
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Où est il le Nouveau Monde décrit en 2017? A des années-lumière. Jupiter devrait être obligé de retomber sur Terre d'où il a fait disparaître tous ses adversaires. Seuls des petits bonshommes jaunes peuvent le déstabiliser de nouveau. Ce sont eux qu'...

à écrit le 17/09/2019 à 11:02
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Emmanuel Macron ... la majorité sous le signe de la méthode et de l'unité ...!!! le quinquénat Macron est hors de contrôle, les affaires judiciaires des membres du gouvernement Philippe LaREM et du Modem se multiplient le gouvernement Philippe ...

à écrit le 17/09/2019 à 10:48
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C'est pas de la remotivation qu'il va leur falloir aux députés LREM, c'est un véhicule blindé et des bunkers en guise de permanence. Ca doit leur faire tout drôle de se faire poursuivre dans les rues par des "gilets jaunes" en costard cravate, blo...

à écrit le 17/09/2019 à 9:45
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bon ! mais la politique libérale ne se préoccupe guère de l insécurité qui se généralise . l des dignitaires pas tous exemplaire sur fond de moralité !

à écrit le 17/09/2019 à 9:42
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Machiavel.....et des gens continuent de croire ses boniments.

à écrit le 17/09/2019 à 9:04
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On a cette impression de plus en plus désagréable d'entendre sans arrêt les mêmes mots, les mêmes éléments de langage tourner en boucle dans sa bouche, alors que ses "ministres" le fassent ça se comprend mais que lui soit déjà limité dans son vocabul...

le 17/09/2019 à 9:32
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Oui effectivement, l'identitarisme consensuel est de retour !!! La vacuité économique et les objectifs du sieur, permet de comprendre qu'il va préciser les débats sur "l'immigration,", la marotte bien odorante a défaut de ne pouvoir avoir des sol...

le 17/09/2019 à 10:14
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Les mégas riches ne répondent pas à la republique française, ils sont citoyens du monde, ils ne payent leurs impots en France que s'ils le souhaitent. Si vous voulez secouer les mégas riches faites-le en Suisse, Luxembourg, Irlande etc... mais ne vo...

le 17/09/2019 à 16:22
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@adieu BCE Non c' est l' UE qu' il f aut détruire pour que l' Europe vive qui permet 100 milliards d' exil et fraude fiscaux annuels pour la seule France par la grâce de l' article 63 du TFUE ; les méga riches remercient ...

à écrit le 17/09/2019 à 9:04
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On a cette impression de plus en plus désagréable d'entendre sans arrêt les mêmes mots, les mêmes éléments de langage tourner en boucle dans sa bouche, alors que ses "ministres" le fassent ça se comprend mais que lui soit déjà limité dans son vocabul...

à écrit le 17/09/2019 à 8:17
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Confiance à Macron s’est pisses dan un violon si je suis élu je touche pas aux retraites ils a fait que ça ?

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