Les attaques contre Aramco venaient d'Iran, selon des responsables US

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(Crédits : Handout .)

par Phil Stewart et Parisa Hafezi

WASHINGTON/DUBAI (Reuters) - Les Etats-Unis pensent que les attaques contre les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes venaient du sud-ouest de l'Iran, ont déclaré mardi des responsables américains.

S'exprimant sous le sceau de l'anonymat, trois responsables américains ont affirmé que des missiles de croisière et des drones avaient été utilisés lors de ces attaques, ce qui indique, selon eux, un degré de sophistication plus élevé que prévu, sans fournir de preuves pour étayer leurs affirmations.

La télévision officielle saoudienne a rapporté mercredi que le ministère de la Défense allait tenir une conférence de presse mercredi pour fournir des preuves de l'implication de Téhéran dans les attaques contre les installations pétrolières d'Aramco, notamment sur l'utilisation d'armes iraniennes.

L'Iran nie toute implication. Ses alliés dans la conflit qui fait rage au Yémen, les Houthis, ont revendiqué la responsabilité des attaques, affirmant que dix drones avaient été utilisés pour cette double attaque.

Le président américain Donald Trump a déclaré lundi qu'il semblait que Téhéran - grand rival de Ryad dans la région - était responsable des attaques.

Le guide suprême de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, a indiqué pour sa part que Téhéran n'ouvrirait jamais de négociations bilatérales avec les Etats-Unis, mais que la République islamique pourrait engager des discussions multilatérales si Washington appliquait de nouveau l'accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien.

Donald Trump a déclaré quant à lui qu'il n'avait pas l'intention de rencontre le président iranien Hassan Rohani septembre en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

RETOUR À LA NORMALE D'ICI FIN SEPTEMBRE

Preuve que les alliés de Washington restent sceptiques, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a déclaré mardi que la France ne disposait d'aucune indication sur l'origine présumée de l'attaque.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu mardi au téléphone avec le prince héritier Mohamed ben Salman pour évoquer les attaques, rapporte l'agence officielle saoudienne SPA.

Lors de son entretien avec Mohamed ben Salman, Emmanuel Macron a assuré que la France était prête à participer à l'enquête des experts internationaux visant à déterminer les faits et les origines des attaques.

Une équipe d'experts américains aide également les autorités saoudiennes à déterminer les origines des attaques contre les installations de Khouraïs et d'Abkaïk, le plus grand site mondial de transformation de brut, qui ont réduit de moitié la production de pétrole du royaume et entraîné une diminution de 5% de la production mondiale.

Ryad a tenté de rassurer les marchés mardi en annonçant que la production pétrolière saoudienne devrait revenir à la normale d'ici fin septembre.

Le ministre de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salman, a estimé que la production de pétrole en octobre serait de 9,89 millions de baril par jour et que le premier exportateur mondial de pétrole garantirait un approvisionnement complet en pétrole à ses clients ce mois-ci.

Il a ajouté que le Royaume devrait atteindre 11 millions de bpj fin septembre et 12 millions fin novembre.

(Avec les rédactions de Reuters à Londres, Dubaï, Washington, Ryad, Le Caire, Berlin, Paris, Singapour et New Dehli; Arthur Connan pour le service français)