Philippe tente de clore un nouveau débat sur le voile islamique

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Philippe tente de clore un nouveau debat sur le voile islamique[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - Edouard Philippe s'est efforcé mardi de clore une nouvelle polémique sur le port du voile islamique par les accompagnatrices de sorties scolaires en réaffirmant la primauté de la loi ainsi que la nécessité de combattre les "dérives communautaires".

Gouvernement et majorité se sont divisés ces derniers jours après le débat né des récriminations d'un élu du Rassemblement national contre une mère voilée qui accompagnait des élèves au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.

Les propos du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, jugeant après cet incident que "le voile en soi n'est pas souhaitable dans notre société" ont été approuvés autant que critiqués par des ministres et des élus de la majorité.

Lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, Edouard Philippe a rappelé que le voile islamique était interdit à l'école mais que la loi n'interdisait pas son port par des étudiantes ou des mères accompagnant les sorties scolaires.

"On peut porter un voile quand on accompagne une sortie scolaire mais on n'a pas le droit de faire du prosélytisme et les autorités peuvent et doivent intervenir si tel est le cas", a-t-il dit, affirmant qu'en la matière, la loi n'avait pas besoin d'être changée.

"Je ne pense pas pour ma part que l'enjeu aujourd'hui ce soit de faire une loi sur les accompagnants scolaires", a-t-il déclaré en réponse à une proposition de loi en ce sens des parlementaires Les Républicains.

"L'enjeu (...) c'est de combattre efficacement, et avec le soutien de l'ensemble de nos concitoyens, les dérives communautaires", a ajouté le Premier ministre. "Le danger de la déscolarisation est bien plus grand, bien plus immense que l'expression d'une liberté aujourd'hui reconnue par la loi."

(Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)