Macron se veut rassurant sur le retour de djihadistes en France

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(Crédits : Regis Duvignau)

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron s'est voulu mercredi rassurant concernant le spectre d'un retour en France de djihadistes qui profiteraient de l'offensive turque dans le nord-est de la Syrie pour s'échapper des camps où ils étaient détenus, estimant qu'il n'y avait pas d'inquiétude particulière à avoir à ce sujet.

Les conséquences de la libération des "combattants étrangers retenus dans des camps sur place" seraient leur "retour au combat sur le sol" sur les "théâtres d'opérations", a estimé le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à Toulouse. "Il ne faut pas inquiéter la population française avec parfois des propos rapides".

"Ils peuvent s'ils s'échappent décider de recombattre et dans ces cas-là, il nous faudra prendre notre responsabilité en tant que coalition internationale pour stopper toute résurgence de Daech", a-t-il ajouté à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand.

"Si certains rejoignent le sol irakien (...), ils pourront être judiciarisés, ce qui est déjà le cas de plusieurs de nos ressortissants (...). Si certains voulaient rejoindre la France, ils n'ont d'autre choix que de passer par la Turquie où nous avons un protocole qui conduit les autorités turques à signaler ces personnes qui sont à chaque fois prises en charge à leur arrivée sur le sol français, emprisonnées et judiciarisées".

"C'est un sujet que nous suivons de très près et je veux rassurer chacune et chacun : il n'est pas question de voir d'un seul coup ces combattants arriver sur le sol français comme ça par miracle".

Les autorités kurdes ont annoncé dimanche la fuite de près de 800 proches de djihadistes étrangers de l'organisation Etat islamique (EI) du camp de déplacés d'Aïn Issa du nord de la Syrie, à proximité des combats qui opposent forces kurdes et pro-turques.

Selon les autorités françaises, entre 400 et 500 ressortissants français se trouveraient dans le Nord-Est syrien, dont une soixantaine de combattants.

(Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)