Hong Kong paralysé par de nouvelles manifestations

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Hong kong paralyse par de nouvelles manifestations[reuters.com]
(Crédits : Athit Perawongmetha)

HONG KONG (Reuters) - Les manifestants pro-démocratie ont paralysé Hong Kong en différents points jeudi pour une quatrième journée consécutive, les étudiants notamment ayant érigé des barricades pour bloquer des routes et contraindre plusieurs établissements scolaires à fermer.

La tension est encore montée d'un cran ces derniers jours. Les contestataires ont incendié des véhicules et des bâtiments, lancé des cocktails Molotov contre des commissariats et des trains et vandalisé plusieurs centres commerciaux.

A Pékin, le journal tabloïd Global Times, qui dépend du Quotidien du Peuple, a rapporté sur Twitter que l'exécutif hongkongais allait annoncer un couvre-feu qui s'appliquerait les week-ends. Le tweet, qui citait des sources non identifiées, a été supprimé et aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès des autorités de Hong Kong.

Dans la matinée de jeudi, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour tenter de disperser des manifestants vêtus de noir et des étudiants qui bloquaient l'entrée du tunnel reliant l'île de Hong Kong au district de Kowloon.

Plusieurs milliers d'étudiants se sont barricadés à l'intérieur de campus universitaires, préparant des stocks de nourriture mais aussi des projectiles divers - briques, cocktails Molotov - dans l'hypothèse de nouveaux affrontements avec les forces de l'ordre.

Les files d'attente étaient massives dans les stations de métro de la "région administrative spéciale" après que des lignes de train ont été suspendues et des routes fermées.

Selon les autorités, 64 personnes ont été blessées lors des heurts de mercredi, dont deux se trouvaient dans un état grave.

La police a déclaré mercredi que les violences avaient atteint un niveau "très dangereux et même meurtrier".

Un homme d'une trentaine d'année est mort des suites d'une chute, a dit la police jeudi, sans davantage de précisions. On ne savait pas pour l'heure si cette chute était liée à des heurts.

Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif local dont les manifestants réclament le départ, s'est entretenue mercredi soir avec de hauts responsables, ont rapporté les médias locaux, alimentant l'hypothèse que le gouvernement hongkongais décide de nouvelles mesures d'urgence face à la crise.

Le Bureau hongkongais de l'Education a fait savoir que tous les établissements scolaires seraient fermés jeudi pour des raisons de sécurité, une mesure habituellement décidée en cas de puissants typhons ou de catastrophes naturelles.

Plusieurs universités ont par ailleurs déclaré que les cours étaient annulés jusqu'à la fin de l'année.

(Felix Tam, Sarah Wu, Donny Kwok, Twinnie Siu et Anne Marie Roantree; Jean Terzian pour le service français, édité par Henri-Pierre André)