Echauffourées à Beyrouth, session parlementaire reportée sine die

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Echauffourees a beyrouth, session parlementaire reportee sine die[reuters.com]
(Crédits : Aziz Taher)

BEYROUTH (Reuters) - Une session parlementaire exceptionnelle, qui devait se pencher notamment sur une loi d'amnistie controversée, a été reportée sine die mardi au Liban faute de quorum et après des échauffourées qui ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants près du Parlement à Beyrouth.

Initialement prévue le 11 novembre, cette session parlementaire avait déjà été reportée d'une semaine par le président du Parlement Nabih Berri qui avait invoqué des raisons de sécurité face aux manifestations qui secouent depuis un mois le pays.

Tôt dans la matinée, des heurts ont éclaté entre la police anti-émeutes et un groupe de manifestants qui tentaient de retirer un barrage de barbelés bloquant une rue à proximité du Parlement, a constaté un journaliste de Reuters.

Des coups de feu ont par ailleurs été entendus au moment où plusieurs dizaines de manifestants ont contraint deux voitures officielles à faire demi-tour près du Parlement.

Les manifestants estiment que la loi d'amnistie générale, dont l'adoption est prévue d'ici la fin de l'année, pourrait concerner des personnes condamnées ou soupçonnées d'implication dans des affaires d'évasion fiscale et de délits environnementaux.

Quatre semaines après son lancement, le mouvement de protestation - né en réaction au projet gouvernemental de taxer les appels téléphoniques passés depuis l'application WhatsApp, projet abandonné depuis - ne donne aucun signe d'affaiblissement.

Les manifestants continuent d'exiger le départ de l'ensemble de la classe politique actuellement au pouvoir qu'ils accusent d'avoir pillé l'économie du pays, qui connaît sa pire crise économique depuis la guerre civile des années 1975-1990.

(Nadine Awadalla et Issam Abdallah, Marine Pennetier pour le service français, édité par Sophie Louet)