Avis favorable des syndicats de PSA au mariage avec Fiat

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Avis favorable des syndicats de psa au mariage avec fiat[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - La majorité des syndicats de PSA a donné un avis favorable au projet de fusion avec Fiat Chrysler, tout en demandant à revoir la direction une fois que les détails industriels du mariage seront connus.

Dans le cadre du Comité social et économique central (CSEC), les élus de PSA Automobiles SA se sont prononcés lundi à l'unanimité en faveur du rapprochement entre les deux constructeurs, comme ils l'avaient déjà fait le 8 novembre au niveau du CSE de la holding Peugeot SA.

Le projet a été approuvé à l'unanimité des élus syndicaux, mais pas des organisations syndicales. La CGT, hostile au projet, ne compte pas d'élu au CSEC.

"Ces avis favorables témoignent de la confiance des partenaires sociaux et de la dynamique de co-construction déployée dans le groupe PSA ouvrant ainsi les conditions favorables à la réussite du projet de fusion de PSA et FCA", s'est félicité le directeur des Ressources humaines et de la transformation de PSA, Xavier Chéreau, dans une déclaration transmise à Reuters.

Les syndicats ont cependant prévenu que l'avis favorable valait pour les grandes lignes du projet et qu'ils demandaient à revoir la direction juste après la signature d'un protocole d'accord, dans le cadre du CSE central.

"Nous serons vigilants sur les conséquences sociales et attendons d'avoir une vision plus claire et plus détaillée des implications du projet sur les implantations, les volumes, le taux d'occupation et les fonderies", a déclaré à Reuters Franck Don, représentant de la CFTC.

"Mais le projet, tel qu'il a été présenté, a tout son sens car les deux groupes sont complémentaires, en bonne santé financière et atteindront grâce au nouvel ensemble une taille critique indispensable dans l'automobile aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Dans un tract, la CGT explique de son côté son avis défavorable par les réductions d'effectifs observées depuis le rachat d'Opel/Vauxhall.

"L'avis de la CGT s'appuie sur des précédents. Historiquement, les fusions sont davantage basées sur une logique financière que sur le développement d'activités", écrit le syndicat. "Trop souvent, ce sont les salariés qui payent les pots cassés (et ) les salariés sous-traitants seront probablement la deuxième victime de cette fusion."

Le processus se poursuivra le 26 novembre avec une réunion d'information du Comité de groupe européen de PSA.

PSA et FCA ont souligné que les synergies visées grâce à la fusion s'entendaient sans fermeture d'usine, mais la question de l'impact du projet sur les fonctions tertiaires - ingénierie, administration et support - reste à ce jour entière.

Les deux groupes espèrent signer d'ici début décembre un protocole d'accord engageant pour concrétiser leur mariage à 50 milliards de dollars dévoilé fin octobre et qui doit donner naissance au quatrième constructeur automobile mondial.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)