Wall Street hésitante, Trump ravive les tensions commerciales

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La bourse de new york en ordre disperse en debut de seance[reuters.com]
(Crédits : Brendan Mcdermid)

(Reuters) - La Bourse de New York évolue en ordre dispersé en début de séance lundi, la décision de Donald Trump de taxer les produits sidérurgiques importés du Brésil et d'Argentine ayant assombri l'humeur des investisseurs, jusqu'alors soutenue par des indicateurs économiques meilleurs qu'attendu.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 39,03 points, soit 0,14%, à 28.012,38 et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,27% à 3.132,38.

Le Nasdaq Composite prenait 0,06% à 8.670,98 points à l'ouverture.

Donald Trump a annoncé sur Twitter son intention de rétablir les droits de douane sur l'acier et l'aluminium en provenance du Brésil et d'Argentine, deux pays qu'il accuse d'orchestrer une "dévaluation massive" de leur monnaie.

L'ouverture de ce nouveau front dans le conflit commercial entre les Etats-Unis et plusieurs de leurs grands partenaires a provoqué un retournement de tendance sur les marchés boursiers en Europe, qui sont passés dans le rouge: au moment de l'ouverture de Wall Street, l'indice européen Stoxx 600 perdait 0,49%.

Les actions avaient jusqu'alors profité entre autres des chiffres meilleurs qu'attendu des indices des directeurs d'achats du secteur manufacturier en Chine.

En Europe, le secteur manufacturier reste en contraction mais les indices PMI remontent légèrement. Aux Etats-Unis, le marché attend à 15h00 GMT la publication de l'indice ISM d'activité manufacturière, que le consensus Reuters donne en hausse à 49,2 après 48,3 en octobre.

Aux valeurs à Wall Street, les sidérurgistes US Steel et AK Steel gagnent respectivement 1,56% et 3,26%, profitant de la perspective d'une taxation de leurs concurrents sud-américains.

A la baisse, Alphabet, la maison mère de Google, cède 0,73%. Les autorités européennes de concurrence enquêtent sur les pratiques du groupe en matière de collecte de données, a déclaré la Commission européenne à Reuters samedi.

(Marc Angrand)