Turquie, Jordanie et Emirats accusés de violer l'embargo sur les armes en Libye

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NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a appelé lundi au plein respect de l'embargo sur les armes en Libye, enfreint de manière répétée par la Turquie, la Jordanie et les Emirats arabes unis selon le comité des sanctions du Conseil.

Dans une déclaration adoptée par consensus, les Quinze demandent à tous les Etats "de ne pas intervenir dans ce conflit ou de ne pas prendre de mesures qui pourraient exacerber ce conflit", et expriment leur préoccupation face à "l'implication croissante de mercenaires".

Selon les experts de l'Onu chargés de contrôler l'embargo, la Jordanie et les Emirats arabes unis fournissent du matériel militaire aux forces du maréchal Khalifa Haftar, qui ont lancé une offensive en avril dernier contre la capitale Tripoli où siège le gouvernement d'accord national (GNA) reconnu par la communauté internationale.

Le GNA a demandé quant à lui l'aide de la Turquie.

Ces accusations sont contenues dans un rapport confidentiel qui doit être publié dans le courant du mois.

Les missions jordanienne et turque à l'Onu n'ont pas répondu dans l'immédiat à des demandes de commentaires de Reuters. Les Emirats arabes unis se sont dits "fermement attachés au respect des obligations découlant du régime de sanctions libyen".

Haftar, qui nie recevoir des soutiens étrangers, est également soutenu par l'Egypte et plus récemment par des mercenaires russes, selon des diplomates et des responsables en fonction à Tripoli.

(version française Jean-Stéphane Brosse)