Macron veut des propositions pour "améliorer" la déontologie des forces de l'ordre

reuters.com  |   |  362  mots
Macron veut des propositions pour ameliorer la deontologie des forces de l'ordre[reuters.com]
(Crédits : Pool)

PAU, Pyrénées-Atlantiques (Reuters) - Emmanuel Macron a demandé au ministre de l'Intérieur des propositions pour améliorer la déontologie et le contrôle de l'action des forces de l'ordre, mises en cause pour de récentes violences lors des manifestations contre la réforme des retraites.

Depuis la crise des "gilets jaunes" en novembre 2018, les pratiques des forces de sécurité sont régulièrement mises en cause, notamment via des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

L'exécutif, qui récusait jusqu'à présent l'expression "violences policières", a infléchi son discours ces derniers jours en rappelant les forces de l'ordre à l'"exemplarité" et à un usage "proportionné et maîtrisé" de la force.

"On ne fait pas de croche-pied à l'éthique, sauf à s'abaisser, à abaisser la police", a notamment déclaré lundi le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en référence à une vidéo montrant un policier faisant un croche-pied à une manifestante à Toulouse, le 9 janvier dernier.

Tout en dénonçant une nouvelle fois les violences visant les forces de l'ordre, le chef de l'Etat a, de la même manière, dit attendre de leur part "la plus grande déontologie".

"Il y a eu très clairement des images, il y a aujourd'hui des affaires dans lesquelles - je ne veux pas me prononcer, elles sont devant la justice - des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés", a-t-il dit mardi à la presse en marge d'un déplacement à Pau.

"Je ne veux pas en faire la majorité du genre, je ne veux pas généraliser, mais je ne veux pas que ça atteigne la crédibilité et la dignité" des forces de sécurité intérieures, a poursuivi Emmanuel Macron, assurant qu'elles ne bénéficieraient d'"aucune complaisance".

"Je souhaite que le ministère de l'Intérieur puisse me faire dans les meilleurs délais des propositions claires pour améliorer la déontologie, les éléments de contrôle et que la justice puisse continue à travailler sur ces cas", a-t-il précisé.

(Sophie Louet avec Régis Duvignau, édité par Henri-Pierre André)