Iran : De nouvelles négociations, seule issue à la crise, dit Le Drian

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Iran: de nouvelles negociations, seule issue a la crise, dit le drian[reuters.com]
(Crédits : Shamil Zhumatov)

PARIS (Reuters) - La solution notamment défendue par la France consistant à ouvrir de nouvelles négociations impliquant l'Iran est la seule à même d'apaiser les tensions actuelles entre Washington et Téhéran, a déclaré mercredi Jean-Yves Le Drian.

Français et Européens plaident depuis 2017 pour le maintien de l'accord de 2015 sur le programme nucléaire de la République islamique et, parallèlement, l'ouverture d'un nouveau cycle de négociations, portant entre autres sur les missiles balistiques et sur la sécurité dans toute la région.

"Aujourd'hui, c'est à notre sens la seule solution pour sortir de la crise", a déclaré le chef de la diplomatie française lors d'une audition devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

Cette option impliquerait que les Etats-Unis réduisent les sanctions imposées à l'Iran.

"Je pense qu'à un moment donné l'hypothèse d'un accord sur ces bases a été envisagé de part et d'autre. Je constate que pour différentes raisons et l'absence de volonté politique, ça n'a pas eu lieu", a dit Jean-Yves Le Drian.

L'accord signé en juillet 2015 à Vienne par l'Iran et six grandes puissances, dont les Etats-Unis, devait régler provisoirement la question du nucléaire iranien, Téhéran s'engageant à encadrer ses activités dans ce domaine en échange d'une levée des sanctions internationales à son encontre.

Mais le retrait des Américains, annoncé par Donald Trump en mai 2018, a fragilisé l'équilibre prévu par le Plan d'action global commun (JCPOA).

Le régime iranien a fait savoir le 5 janvier qu'il allait s'affranchir davantage de l'accord et ne s'imposerait plus de limites pour l'enrichissement d'uranium.

Cette annonce est intervenue deux jours après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe américaine à Bagdad, un assassinat ciblé qui a provoqué un regain de tensions entre les deux pays.

(John Irish, version française Simon Carraud)