L'équipe de défense de Trump présente ses arguments au Sénat

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(Crédits : Erin Scott)

WASHINGTON (Reuters) - L'équipe de juristes chargés de défendre Donald Trump a commencé ce samedi à présenter ses arguments dans son procès en destitution.

Les avocats du président américain vont s'employer plusieurs jours durant à démontrer qu'il n'a pas commis d'abus de pouvoir et qu'il ne constitue pas une menace pour la démocratie, contrairement à ce qu'ont conclu ses accusateurs démocrates.

Devant les sénateurs, les avocats de Donald Trump ont affirmé que la tentative des démocrates d'obtenir la destitution de Donald Trump établirait "un très, très, dangereux" précédent en pleine année électorale.

Pat Cipollone, chef de file de l'équipe de juristes du président américain, a fait valoir qu'une telle décision reviendrait à priver les électeurs de pouvoir se prononcer sur Donald Trump lors de l'élection présidentielle du 3 novembre.

"Après avoir tant parlé d'interférences dans les élections ... ils sont ici pour commettre la plus grande interférence dans une élection que l'histoire américaine ait connu et nous ne pouvons pas laisser faire. Cela irait à l'encontre de notre Constitution. Cela irait à l'encontre de notre histoire", a-t-il dit.

La séance de samedi a commencé à 10 heures (15h00 GMT) et devrait se poursuivre pendant plusieurs heures, a déclaré Mitch McConnell, le chef de file de la majorité républicaine au Sénat.

Au total, les défenseurs de Donald Trump disposeront de 24 heures étalées sur trois jours pour présenter leurs arguments.

Selon l'accusation, Donald Trump a abusé de ses fonctions présidentielles en faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur Joe Biden, un des favoris de la course à l'investiture démocrate pour l'élection de novembre prochain, puis en faisant obstruction à l'enquête du Congrès en empêchant la présentation de témoins et de documents.

Un acquittement de Trump semble l'issue quasi inéluctable du procès puisque la destitution du président requerrait un vote à la majorité des deux tiers quand les républicains disposent de 53 des 100 sièges du Sénat.

(Richard Cowan, Susan Cornwell, David Morgan, Doina Chiacu, Susan Heavey, Lisa Lambert, Makini Brice, Nandita Bose et Eric Beech in Washington, avec Karen Freifeld à New York, version française Nicolas Delame, édité par Gwénaëlle Barzic)