Netanyahu formellement mis en examen pour corruption

reuters.com  |   |  320  mots
Netanyahu renonce a reclamer l'immunite parlementaire[reuters.com]
(Crédits : Pool New)

JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été formellement mis en examen pour corruption mardi, après avoir renoncé à sa demande d'immunité parlementaire.

Dans un communiqué publié sur Facebook, il explique avoir voulu éviter que la procédure ne tourne au "cirque", mais sa demande semblait vouée à l'échec, dans la mesure où il n'aurait vraisemblablement pu réunir les suffrages nécessaires à la Knesset.

"J'ai informé le président de la Knesset que je retirai ma demande d'immunité", écrit le chef du gouvernement israélien, qui se trouve à Washington, où l'administration américaine s'apprête à dévoiler son plan de paix pour le Proche-Orient.

Sa demande d'immunité avait entraîné la suspension de la mise en examen, annoncée le 21 novembre, pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes. C'est la première fois qu'un chef de gouvernement israélien en exercice est mis en examen.

Benjamin Netanyahu, quatre fois Premier ministre depuis 1996, et son épouse Sara sont soupçonnés d'avoir accepté pour 265.000 dollars de cadeaux de la part du producteur hollywoodien Arnon Milchan et du magnat australien James Packer.

Le Premier ministre, qui briguera un nouveau mandat le 2 mars, est également soupçonné d'avoir tenté d'obtenir une couverture plus clémente de la part du Yedioth Ahronoth en proposant au propriétaire du plus grand journal israélien de faire adopter une loi défavorable à un titre concurrent.

Il nie toute malversation et parle d'une chasse aux sorcières orchestrée par les médias et la gauche israélienne.

Pour son adversaire centriste Benny Gantz, "les citoyens israéliens ont désormais à choisir entre un Premier ministre à leur service ou un Premier ministre accaparé par ses propres affaires".

"Personne ne peut gouverner le pays tout en gérant trois affaires judiciaires", ajoute-t-il sur Twitter.

(Stephen Farrell, version française Nicolas Delame et jean-Philippe Lefief, édité par Sophie Louet)