Coronavirus : L'UE n'exclut pas des "coronabonds", soutient tous les outils pour limiter l'impact économique

reuters.com  |   |  382  mots
Coronavirus: l'ue n'exclut pas l'emission de coronabonds[reuters.com]
(Crédits : Yves Herman)

BRUXELLES/BERLIN (Reuters) - La Commission européenne (CE) soutient l'ensemble des outils mis en place par ses Etats membres pour tenter de limiter l'impact négatif de l'épidémie de nouveau coronavirus sur l'économie du bloc et pourrait même envisager l'émission de "coronabonds".

"La Commission soutient le recours des institutions et des Etats membres à tous les outils à notre disposition pour atténuer les conséquences négatives considérables de l'épidémie de Covid-19 sur le plan socio-économique", a déclaré vendredi une porte-parole de l'exécutif européen.

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a également promis que tout serait fait pour soutenir l'économie européenne, dans un entretien accordé à la radio allemande Deutschlandfunk.

Interrogé sur l'émission conjointe de dettes spéciales pour la zone euro que certains appellent "coronabonds", Ursula von der Leyen a déclaré: "Nous examinons tout. Tout ce qui est utile dans cette crise sera utilisé".

L'exécutif européen continue également à travailler pour permettre l'assouplissement des règles communautaires sur les déficits budgétaire et d'endettement public définies par le Pacte de stabilité et de croissance.

"Nous proposerons sous peu l'activation de la clause de 'sauvegarde générale' du Pacte de stabilité et de croissance", a précisé la porte-parole de la Commission, en affirmant que l'exécutif européen se tenait prêt à prendre des mesures supplémentaires en fonction de l'évolution de la situation.

"La Commission va proposer au conseil d'utiliser toute la flexibilité possible dans le cadre budgétaire de l'Union européenne afin de permettre aux Etats membres de mettre en place l'ensemble des mesures nécessaires pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19 et d'atténuer ses effets négatifs", a ajouté cette porte-parole.

Cela permettra par exemple aux Etats membres d'augmenter leurs dépenses publiques de santé, a-t-elle précisé.

La CE a déjà adopté cette semaine un cadre temporaire permettant aux Vingt-Sept de mettre en place des aides d'Etat et d'autres mesures de soutien, interdites en temps normal par les règles européennes, applicables jusqu'à la fin de l'année.

(Joseph Nasr à Berlin, Marine Strauss, Gabriela Baczynska et Jan Strupczewski à Bruxelles ; version française Jean-Philippe Lefief et Myriam Rivet)