Coronavirus : Paris ne ferme pas la porte à un traçage numérique

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Coronavirus: paris ne ferme pas la porte a un tracage numerique[reuters.com]
(Crédits : Valentyn Ogirenko)

PARIS (Reuters) - La France a annoncé mardi la mise en place d'un comité de chercheurs et de médecins qui sera notamment chargé de conseiller l'exécutif sur les pratiques de "backtracking" qui permettent d'identifier les personnes en contact avec celles infectées par le coronavirus.

Cette stratégie, qui vise à utiliser les données de géolocalisation pour tenter d'enrayer la progression de l'épidémie, est déjà en oeuvre ou en passe de l'être en Corée du Sud, en Russie ou encore en Israël au grand dam de ses détracteurs qui dénoncent une atteinte aux libertés individuelles.

Composé de douze chercheurs et médecins, le comité analyse recherche et expertise (CARE) sera installé à 17h00 ce mardi à l'Elysée par Emmanuel Macron en présence du Premier ministre Edouard Philippe, du ministre de la Santé Olivier Véran et de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Frédérique Vidal.

Présidé par Francoise Barré-Sanoussi, virologiste à l'Institut Pasteur/Inserm, prix Nobel et découvreuse du virus du SIDA, il assurera "le suivi des études thérapeutiques autorisés en France et les essais engagés sur des traitements à l'étranger", précise l'Elysée dans un communiqué.

Il "accompagnera par ailleurs la réflexion des autorités sur la doctrine et la capacité à réaliser des tests ainsi que sur l'opportunité de la mise en place d'une stratégie numérique d'identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées", ajoute la présidence.

Depuis le début de l'épidémie, 860 personnes sont mortes et 19.856 cas ont été confirmés en France, une tendance en constante progression qui a conduit les autorités à prendre une série de mesures drastiques visant à limiter les contacts au maximum pour freiner la propagation du coronavirus.

(Marine Pennetier, édité par Jean-Stéphane Brosse)