Coronavirus : Alliance de 30 pays pour partager les outils de lutte

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Coronavirus: alliance de 30 pays pour partager les outils de lutte[reuters.com]
(Crédits : Denis Balibouse)

ZURICH (Reuters) - Trente pays, dont une majorité de pays en développement, ont lancé vendredi sous l'égide du Costa Rica et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) une initiative visant à partager les vaccins, les traitements et les tests de diagnostics pour lutter contre la pandémie liée au coronavirus.

Seule une poignée de pays riches - et aucun membre du G7 parmi eux - participent à cette initiative, qui s'inscrit dans le cadre d'un plan d'action international pour accélérer la recherche et garantir un accès équitable et généralisé aux différents outils de lutte contre le coronavirus lancé fin avril par l'OMS en l'absence des Etats-Unis mais avec le soutien affiché de la France et de la Commission européenne, notamment.

"Les vaccins, les tests, les outils de diagnostic, les traitements et les autres outils clé pour la gestion de (cette crise sanitaire) doivent être mis à disposition dans le monde entier en tant que biens publics mondiaux", a déclaré le président du Costa Rica, Carlos Alvarado, au sujet de cette initiative reposant sur le volontariat.

Bien accueilli par des associations comme Médecins sans Frontières (MSF), ce projet a en revanche suscité des réserves de la part de la Fédération internationale des entreprises pharmaceutiques (IFPMA) qui s'est inquiétée d'une déstabilisation potentielle des protections accordées au titre de la propriété intellectuelle.

L'OMS a quant à elle lancé un "Appel à l'action solidaire", pour inviter d'autres acteurs à se joindre au mouvement, sur fond de montée des inquiétudes sur l'éventualité que les pays riches, qui financent le développement de près d'une centaine de candidats vaccins, ne cherchent ensuite un accès prioritaire lorsqu'un produit efficace sera trouvé.

Plus de 5,8 millions de personnes ont déjà été contaminées par le coronavirus à travers le monde et près de 360.000 décès sont imputés au COVID-19 depuis l'émergence du virus en Chine en fin d'année dernière, selon un décompte effectué par Reuters.

(Michael Shields et John Miller; version française Myriam Rivet, édité par Henri-Pierre André)