Paris, Berlin et Rome appellent à l'arrêt des combats en Libye

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Paris, berlin et rome appellent a l'arret des combats en libye[reuters.com]
(Crédits : Costas Baltas)

PARIS (Reuters) - La France, l'Allemagne et l'Italie ont appelé jeudi dans une déclaration commune à l'arrêt immédiat des combats en Libye et à la fin de toutes les ingérences étrangères dans le pays.

La Turquie intervient militairement en Libye en soutien au gouvernement d'entente nationale (GEN), reconnu par la communauté internationale, face à l'offensive du maréchal Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, qui bénéficie de l'appui de Moscou, de l'Egypte et des Emirats arabes unis.

Depuis plusieurs semaines, la France dénonce le "jeu dangereux" d'Ankara dans le pays, s'attirant en retour des critiques cinglantes des autorités turques qui l'accusent de soutenir Haftar et saluent parallèlement "l'impartialité" de l'Italie.

"Face au risque croissant de dégradation de la situation en Libye et d'escalade régionale, la France, l'Allemagne et l'Italie appellent toutes les parties libyennes à cesser immédiatement et sans condition les combats et à suspendre le renforcement en cours des moyens militaires à travers le pays", déclarent les porte-parole des ministères des Affaires étrangères des trois pays dans un communiqué.

Paris, Berlin et Rome "encouragent la conclusion rapide des négociations" entre les deux camps libyens sous l'égide des Nations unies "pour permettre la signature d'un accord de cessez-le-feu durable et crédible".

"Il s'agit d'un élément essentiel pour créer les conditions nécessaires à la reprise effective du dialogue politique inter-libyen, qui permettra une résolution pérenne du conflit. Tous les efforts en ce sens, y compris l'initiative égyptienne annoncée le 6 juin, doivent être encouragés", ajoutent-ils.

"Toute initiative en soutien à un accord de cessez-le-feu et à un règlement politique négocié de la crise libyenne doit être pleinement inclusive et s'inscrire résolument dans le cadre des principes de la Conférence de Berlin, qui demeure le seul cadre viable."

Organisée le 19 janvier dernier, la conférence de Berlin a préconisé un renforcement de l'embargo sur les armes imposé à la Libye dans l'espoir de parvenir à un cessez-le-feu durable.

(Jean-Stéphane Brosse)