Jean Castex a bon espoir de conclure le "Ségur de la Santé"

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Jean castex a bon espoir de conclure le segur de la sante[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - Jean Castex a dit mercredi qu'il avait bon espoir de conclure le "Ségur de la Santé", vaste concertation visant notamment à revaloriser les salaires du personnel hospitalier, grâce à l'abondement des enveloppes mises sur la table.

Le nouveau Premier ministre a annoncé mardi soir sur Twitter qu'il ajouterait un peu d'un milliard d'euros à l'enveloppe destinée au personnel hospitalier paramédicaux, c'est-à-dire le personnel administratif, les infirmiers et les aides-soignants, la faisant passer ainsi de 6,4 à 7,5 milliards d'euros.

"Pourquoi j'ai remis une enveloppe de plus sur la table? Pas pour être démago. Parce que j'ai voulu qu'aux questions salariales, à la juste reconnaissance des professionnels de santé qui ont été formidables dans les mois passés et qui continuent de l'être, on ajoute une dimension emploi", a-t-il expliqué mercredi sur BFMTV et RMC.

"L'Etat fait un effort considérable", a ajouté celui qui avait annoncé dimanche vouloir conclure le Ségur de la Santé d'ici la fin de la semaine. "Je pense que sur ces bases la conclusion aboutira."

L'enveloppe destinée aux médecins, internes et étudiants en médecine, qui, pour l'instant, était de 600 millions d'euros, n'a pas encore été évoquée par le Premier ministre.

La CGT Santé et Action sociale, pour qui l'effort supplémentaire est encore loin d'être suffisant, doute de pouvoir terminer dans un délai aussi cours.

"Il y a une attente très forte de l'ensemble du personnel pour une revalorisation conséquente. On n'arrive même pas jusqu'à 200 euros de revalorisation. Pour nous, ce n'est pas sérieux, ce n'est pas significatif", a dit à Reuters Mireille Stivala, secrétaire générale de la Fédération CGT Santé et Action sociale.

Les représentants du personnel réclament une revalorisation mensuelle d'au moins 300 euros.

"On était parti de 6 et je viens de passer à 7,5 (ndlr, milliards). Mais à un moment je suis aussi le gardien des intérêts de l'Etat, (parce que) derrière, il y a les contribuables", a dit Jean Castex, prié de dire s'il pouvait aller encore au-delà.

(Caroline Pailliez, édité par Henri-Pierre André)