Peines de prison contre les cadres du parti grec d'extrême droite Aube dorée

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Peines de prison contre les cadres du parti grec d'extreme droite aube doree[reuters.com]
(Crédits : Alkis Konstantinidis)

ATHENES (Reuters) - La justice grecque a condamné mercredi à des peines de prison plusieurs cadres du parti d'extrême-droite Aube dorée.

Au terme de plus de cinq années de procédure, la Cour d'appel d'Athènes a jugé le 7 octobre dernier qu'Aube dorée devait être considérée comme une organisation criminelle. Les condamnations prononcées mercredi sont la conséquence de cet arrêt.

Nikos Mihaloliakos, le chef de file du parti, et plusieurs dizaines de ses membres avaient été arrêtés après la mort du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, tué en 2013 par un militant du mouvement. Le parti, qui nie toute activité criminelle, se dit victime d'une chasse aux sorcières.

Des peines de treize ans de prison ont été prononcées contre Mihaloliakos et cinq autres anciens députés du parti, précise la chaîne de télévision Skai. D'autres ex-élus d'Aube dorée écopent de peine allant de cinq à sept ans de prison.

La cour décidera d'ici la fin de la semaine si ces peines sont susceptibles d'être accompagnées d'un sursis.

Yiorgos Roupakias, qui a été jugé coupable du meurtre de Pavlos Fyssas, a été condamné lui à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté d'au moins dix ans.

Aube dorée, formation xénophobe qui a tiré parti de la crise économique et des mesures austérité draconiennes mises en oeuvre pour en sortir, a fait son entrée au parlement en 2012, mais a perdu tous ses sièges lors des législatives de l'été 2019. Au plus fort de la crise, il s'agissait du troisième parti politique en terme de popularité.

(Renee Maltezou, George Georgiopoulos et Lefteris Papadimas; version française Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André, édité par Blandine Hénault)