Un homme égorgé près de Paris, le parquet antiterroriste est saisi

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PARIS (Reuters) - Un homme a été tué vendredi de plusieurs coups de couteau et son agresseur est mort sous des balles tirées par la police à la limite des villes de Conflans Sainte-Honorine et Eragny sur Oise, au nord-ouest de Paris, a-t-on appris de source policière.

Le parquet national antiterroriste (PNAT) a annoncé qu'il s'était saisi des chefs "d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Le corps de la victime a été découvert en fin d'après-midi à Conflans Sainte-Honorine, dans les Yvelines.

Il s'agit d'un professeur de collège qui, dit-on de source policière, avait montré des caricatures du prophète Mahomet en classe.

Des témoins ont entendu l'agresseur crier "Allah Akbar", rapporte une source policière. Les enquêteurs tentent de vérifier ce point.

Le suspect pris en chasse a été stoppé par des policiers d'une équipe de la BAC, la brigade anti-criminalité, sur le territoire de la commune limitrophe d'Eragny, dans le Val d'Oise.

Le maire d'Eragny, Thibault Humbert, a déclaré sur BFM TV que les faits s'étaient produits vers 17h00. "L'individu a été neutralisé sur la commune d'Eragny, l'agression a eu lieu à la limite entre les communes de Conflans Sainte-Honorine et d'Eragny", a-t-il dit.

L'agresseur "a été neutralisé avenue Salengro, un quartier résidentiel", a-t-il ajouté.

Une cellule de crise a été ouverte en lien avec Emmanuel Macron et le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé sur Twitter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, rentré précipitamment à Paris d'un déplacement au Maroc.

Cette agression survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir rue Nicolas-Appert, dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait la rédaction de l'hebdomadaire satirique lors de la tuerie. L'agresseur, un ressortissant pakistanais interpellé par les forces de l'ordre, entendait "se révolter" contre la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet, mais n'a prêté allégeance à aucun groupe, avait alors déclaré le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard.

Le service régional de police judiciaire de Versailles, la Sous-direction anti-terroriste (SDAT) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sont chargés de l'enquête.

(Bureau de Paris)