5G : La Suède bannit les équipements Huawei et ZTE de son réseau

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STOCKHOLM (Reuters) - La Suède a annoncé mardi le bannissement des équipements des sociétés chinoises Huawei et ZTE dans le déploiement de la cinquième génération de téléphonie mobile d'ici 2025, en prévision de la mise aux enchères du spectre 5G prévue pour le mois prochain.

L'autorité suédoise des télécom (PTS) a déclaré que ces conditions font suite aux évaluations des Forces Armées et du service de sécurité suédois.

Suite aux pressions des États-Unis, les gouvernements européens ont réévalué le rôle des entreprises chinoises dans la construction de leurs réseaux, Washington affirmant qu'elles constituent une menace pour la sécurité.

Le Royaume-Uni a été le premier pays européen en juillet à ordonner le bannissement des équipements Huawei de son réseau télécom 5G d'ici 2027.

De son côté, la France prévoit de ne pas proroger les autorisations qui ont été accordées aux opérateurs télécoms français souhaitant acheter des équipements 5G à Huawei, ce qui aboutira de facto à une sortie progressive de l'équipementier chinois des réseaux mobiles français, selon des sources proches du dossier.

Huawei et ZTE n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires sur la décision de la Suède.

Cette décision fait suite à une loi adoptée par la Suède en début d'année qui vise à renforcer les exigences de sécurité pour les opérateurs de télécommunications, indique que le PTS, afin de "garantir que l'utilisation des fréquences radios ne mettent pas en danger la sécurité de la Suède".

Le pays a approuvé la participation de Hi3G Access, Net4Mobility, Telia Sverige et Teracom à la vente aux enchères du spectre de 3,5 GHz et 2,3 GHz, bandes clés cruciales pour le déploiement de la 5G. Tele2 et Telenor participeront ensemble sous le nom de Net4Mobility afin de sécuriser le spectre pour un réseau 5G commun à l'échelle nationale.

Tele2, qui utilise des équipements Huawei dans son réseau et pour qui le groupe chinois est un fournisseur important, a déclaré que cette décision "ne modifie pas (leurs) plans de manière substantielle".

"Nous devrons peut-être échelonner les coûts différemment d'une année à l'autre pour satisfaire aux conditions de sécurité dans les délais", a déclaré un porte-parole à Reuters.

La mise aux enchères du spectre 5G, initialement prévue pour au début de l'année et retardée par l'autorité des télécoms pour réévaluer les questions de sécurité, devrait débuter en novembre.

(Supantha Mukherjee, Helena Soderpalm et Johannes Hellstrom; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)