Le tueur de Conflans avait envoyé un SMS au parent d'élève, selon une source

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Le tueur de conflans avait envoye un sms au parent d'eleve[reuters.com]
(Crédits : Pascal Rossignol)

PARIS (Reuters) - Le réfugié d'origine tchétchène qui a décapité Samuel Paty vendredi à Conflans-Sainte-Honorine avait envoyé un SMS au père d'élève qui s'était plaint du cours du professeur d'histoire-géographie sur la liberté d'expression, a-t-on appris mardi de source proche de l'enquête.

La même source a précisé que l'enquête n'avait pas permis d'établir à ce stade si le père lui avait répondu.

Samuel Paty, qui était âgé de 47 ans, était professeur d'histoire-géographie au collège du Bois d'Aulne dans cette ville des Yvelines, au nord-ouest de Paris.

Il a été assassiné quelques jours après avoir montré en classe des caricatures de Mahomet dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.

Son meurtrier présumé, abattu peu de temps après son attaque par des policiers, était un réfugié russe d'origine tchétchène âgé de 18 ans qui entendait punir l'enseignant pour avoir montré en classe des caricatures du prophète Mahomet, selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard.

A l'origine, des vidéos mises en ligne par un père d'élève dénonçant la présentation par le professeur de deux caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression quelques jours plus tôt, a précisé au cours du week-end le procureur antiterroriste.

A l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé que seize personnes avaient été à ce jour interpellées dans l'enquête sur cet assassinat.

"L'enquête judiciaire conduite sous l'autorité du parquet national antiterroriste a déjà permis l'interpellation de seize personnes susceptibles d'avoir été directement impliquées", a-t-il dit.

Tous ceux qui, par ailleurs, ont soutenu publiquement ce crime font l'objet de visites domiciliaires sous le contrôle du juge, a poursuivi le chef du gouvernement.

Jean Castex, qui a jugé nécessaire la création d'un délit de mise en danger de la vie d'autrui sur les réseaux sociaux, a confirmé que "la mosquée de Pantin qui a véhiculé ces messages de soutien fera l'objet d'ici la fin de la semaine d'un arrêté de fermeture".

"A cette riposte judiciaire immédiate doit aussitôt succéder une action administrative de façon à prononcer la dissolution de toutes les associations dont la complicité avec l'islamisme radical peut être établie", a-t-il ajouté, soulignant que des premières décisions en ce sens seraient prises dès le conseil des ministres de la semaine prochaine.

(Bureau de Paris)