La France pas à l'abri d'une troisième vague de l'épidémie, reconnaît Véran

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File photo: nightly curfew in paris[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - La France n'est pas à l'abri d'une "troisième vague" de l'épidémie de coronavirus malgré le retour au confinement, a reconnu jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, en prévenant que le contexte sanitaire modifierait le déroulement des fêtes de fin d'année.

"Nous ne pouvons pas exclure le fait que le virus continue de circuler. Nous ne pouvons pas exclure le fait qu'il y ait derrière une troisième vague: les Etats-Unis connaissent un début de troisième vague", a-t-il dit sur France Info au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron d'un retour au confinement dès vendredi et pour au moins quatre semaines.

Cette durée initiale sera sans doute insuffisante pour atteindre l'objectif de baisse des contaminations par le coronavirus évoqué par le président de la République, a prévenu de son côté Jean-François Delfraissy, le président du conseil scientifique.

Emmanuel Macron, en annonçant le retour au confinement mercredi soir au moins jusqu'au 1er décembre, a expliqué que l'objectif était de ramener le nombre quotidien de nouveaux cas à 5.000 contre plus de 30.000 ces derniers jours.

"Les données que nous avons dans nos modélisations montrent que le 1er décembre, nous ne serons pas à 5.000 contaminations par jour. Ça, je peux vous le dire d'emblée aujourd'hui. Donc il va falloir plus de temps", a déclaré Jean-François Delfraissy sur France Inter.

"Le scénario, il est plutôt d'avoir un confinement de ce type pendant une période d'un mois, de regarder les différents marqueurs et puis ensuite de sortir de ce confinement via, par exemple, un couvre-feu qui pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le Jour de l'an, et sortir du couvre-feu uniquement début janvier", a-t-il expliqué.

Olivier Véran a quant à lui laissé entendre que les fêtes de fin d'année se dérouleraient sans doute dans un confinement au moins partiel.

"Nous voulons tout faire pour que les Français puissent retrouver leur famille et leurs amis pour les fêtes de fin d'année. Est-ce que ce sera de la même manière ? Possiblement que non", a-t-il dit.

"Il faudra faire attention, être attentif, mais pouvoir profiter des siens. Nous voulons que les Français puissent faire leurs courses de Noël, nous voulons que les Français puissent se réjouir de Noël et de la fin d'année, mais vous dire s'il serait raisonnable que le 31 décembre, 300 personnes se rassemblent dans une salle pour faire la fête jusqu'à cinq heures du matin, la réponse est évidemment non."

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)