Brexit : Reprise des négociations, accent sur la pêche et la concurrence

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Brexit: reprise des negociations, accent sur la peche et la concurrence[reuters.com]
(Crédits : Yves Herman)

BRUXELLES (Reuters) - La Grande-Bretagne et l'Union européenne ont repris lundi par visioconférence les négociations sur leurs relations futures, l'accent étant toujours mis sur la répartition des quotas de pêche et les règles d'une concurrence équitable, notamment en matière d'aides publiques.

Les discussions en face à face, suspendues la semaine dernière après la découverte d'un cas de COVID-19 au sein de la délégation de l'UE, reprendront à Londres "quand il sera possible de les mener en toute sécurité", a déclaré une source qui suit les négociations sur le Brexit.

Une autre source a ajouté que "les divergences sur les règles d'une concurrence équitable et la pêche restent importantes".

Ces deux sujets sont les principaux obstacles à la conclusion d'un accord qui doit régir les relations commerciales entre Londres et Bruxelles à l'issue de la période de transition fixée au 31 décembre, qui a suivi la rupture formelle entre le Royaume-Uni et l'UE.

Le quotidien britannique The Sun a rapporté dans son édition du week-end que les négociateurs examinaient une clause de révision qui permettrait une renégociation de tout nouvel accord sur la pêche à compter de 2021 et ce durant plusieurs années.

Une discussion sur cette idée a été confirmée de source diplomatique proche de l'UE, mais cette troisième source a indiqué que le bloc insistait pour lier ce sujet au reste de l'accord, ce qui signifie que les droits sur la pêche ne pourront être renégociés qu'avec les autres règles.

"Nous devons maintenir le lien entre la pêche et les règles commerciales, c'est un ensemble", a déclaré la source, ajoutant que l'Union européenne rejette toujours l'idée d'une négociation annuelle des quotas de pêche, un sujet particulièrement sensible pour la France.

"Nous ne devrions pas avoir dans l'accord sur le Brexit de clauses de révision dans un ou deux ans, quand tout changerait à nouveau (...) Nous ne laisserons pas cela se produire. Nous devons donner à nos entrepreneurs une visibilité", a déclaré la semaine dernière le Français Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur.

(Gabriela Baczynska; version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)